Pourquoi diable les pouvoirs publics n’ont-il pas su prévenir ce désastre écologique?
Les explications sont diverses, tout d’abord les autorités ne peuvent tout simplement pas garantir la survie du thon. La mise en place de quota n’y changera rien car ils ne sont pas respectés. La survie du thon rouge est surtout menacée par la pêche excessive et par la progression des déserts océaniques.
“Production phytoplanctonique en été boréal (juin à août 1998), d’après les données de SeaWifs, en fausses couleurs. En vert, elle est la plus élevée. En bleu, elle est la plus faible. La zone verte suit les courants, qui forment un tourbillon océanique, suivant le plus souvent la côte. On voit ici que le grand tourbillon autour du Pacifique sud vient buter sur l’équateur (où le courant s’écoule vers l’ouest).
© Nasa/Goddard Earth Science - Futura Sciences”
Nous sommes tous responsable, en effet, la demande est forte, la grande distribution s’exécute; quoi de plus normal? Sushi, Sashimi, poisson crue, au four ou à l’étouffée, le monde entier raffole du thon rouge.
C’est pourquoi le WWF appelle tout le monde à boycotter ce produit, du consommateur à Carrefour&consort:
Nous appelons les distributeurs du monde entier a suivre les décisions courageuses d’ Auchan en France, et de Coop et Carrefour en Italie, qui ont decide de stopper la commercialisation de cette espece.
C’est quand même dramatique pour la Polynésie Française, et tous les autres pays, qui comptaient sur la pêche au thon pour se refaire une santé économique. Mais mieux vaut un peu de thon que pas de thon du tout:
Les scientifiques les plus optimistes pensent que les réserves mondial ne dépassent pas une dizaine d’année. Les quotas de pêche, qui sont négociés à l’international, sont fixés à des niveaux trop importants et sont systématiquement dépassés par les pêcheurs. La forte demande japonaise, qui achete 85 % de la production mondiale pour la fabrication des sushis, dont un quart rien qu’au Japon, en est partiellement responsable.
Seule une prise de conscience des distributeurs et des consommateurs dans tous les pays concernés peut inverser la tendance. Je commence même à être partisan des “fermes à thon”: