E. Tshisekedi dans le “Théâtre de chez nous”

Publié le 24 décembre 2011 par Rm Communication

Prestation de serment Etienne Tshisekedi 23 dec 2011 à Kinshasa (limete)

Le ” théâtre de chez nous” que nous offrent Étienne Tshisekedi et les siens me dépasse. Même si j’estime qu’il a battu Joka (Joseph Kabila) lors des dernières élections, je trouve sa démarche tout de même curieuse. C’est juste incroyable! Après la parodie de prestation de serment, que se passera-t-il? Comment compte-t-il renverser le rapport de force? Tshisekedi est enfoncé dans une logique dogmatique irréversible. Et dans un pays où l’idéal se résume à la seule personne d’un leader politique, on ne peut rien attendre de bon. Le fanatisme et le militantisme irraisonné nous font trop de mal. Tantôt, nous critiquons l’Occident, après Tshisekedi fait appel à la mal nommée ” communauté internationale” et tout le monde est content. Je l’ai dit: il arrive que les acteurs eux-mêmes ne comprennent pas nécessairement le sens profond de leur rôle dans le scénario d’un film. Voyez-vous, si tout ceci arrive, ce n’est pas parce que Joka (Joseph Kabila) est intelligent, mais simplement parce que Tshisekedi n’est pas politiquement clairvoyant. Pendant ce temps, le film continue… et moi, je bois mon lait… kie kie kie

Avant d’essayer du mieux que l’ont peut, il faut savoir de quoi il s’agit. Or, en observant de près tout ce qui se passe, on se rend bien compte que Tshisekedi semble ne rien comprendre du film qui se passe. Et à cela s’ajoute son orgueil légendaire. J’ai dit ici que lorsqu’on est en mode combat, on ne laisse pas l’adversaire imposer le rythme de la bataille. Posez-vous une question: pourquoi ce Tshisekedi qui criait qu’à partir du 6 déc, les choses vont changer, n’a-t-il rien fait? Pourquoi se livre-t-il à un exercice aussi pathétique qu’une prestation de serment chez lui en compagnie de quelques-uns de ses militants? Il faut revenir sur terre et travailler véritablement au renversement des rapports de force et cela passe bien entendu par l’éducation des masses

Souvent quand on me demande de proposer une solution à un problème, je demande à la personne qui pose la question si elle a une bonne maîtrise du sujet. Car on ne peut donner un médicament quelconque à un malade qui ignore qu’il l’est. Si tu comprenais par exemple les problèmes de fond que connaît notre pays, tu ne m’aurais même pas demander pourquoi je refuse tout recours à la mal nommée ” communauté internationale”. Penses-tu vraiment que Tshisekedi est entrain de mettre de la pression sur les Occidentaux? Si oui, alors tu dois être dans un autre monde puisque c’est à eux qu’il fait appel… kie kie kie. Mais ce que je trouve encore beaucoup plus dangereux et ironique dans ton message, c’est quand tu affirmes que ce sont les “combattants qui vont installer les ambassadeurs“. Alors là, la république bananière de cet enfant soldat venu on ne sait d’où n’a rien à envier à celle (à venir) de Tshisekedi. En fait, on ne construit pas les rapports de force mais on se construit soi-même puis on travaille à les renverser quand c’est en notre défaveur. Il faut simplement garder à l’esprit qu’on travaille pour ses propres intérêts, point. Patrick Mbeko