genre: science fiction
Année: 1955
durée: 1h20
l'histoire: Alors qu'ils survolent les mers, des pilotes rencontrent Godzilla et un autre monstre en train de se livrer une guerre féroce. Les deux créatures disparaissent dans l'océan mais refont surface près d'Osaka, qui sera dès lors le cadre d'un combat sans merci.
la critique d'Alice In Oliver:
Le Retour de Godzilla, réalisé par Matoyoshi Oda en 1955, est évidemment la suite de Godzilla, le chef d'oeuvre d'Ishiro Honda.
Le premier film ayant connu un énorme succès au Japon, les producteurs décident de signer une véritable saga.
A partir de là, les épisodes s'enchaînent, pour le meilleur et surtout, pour le pire.
Toutefois, le Retour de Godzilla se situe dans la lignée du premier. Encore une fois, le film de Matoyoshi Oda est plus que jamais marqué par la bombe d'Hiroshima, catastrophe symbolisée ici par l'arrivée d'une créature indestructible... ou presque ! En effet, les japonais sont convaincus d'avoir terrassé le monstre.
Oui, Godzilla est bien mort mais Hiroshima a contribué à créer d'autres créatures poisseuses, dont un nouveau Godzilla flambant neuf !
Cette fois-ci, le plus célèbre des dinosaures est confronté à un adversaire de taille, un certain Anzilla, une sorte de tricératops du nucléaire !
Les deux monstres s'affrontent bientôt dans la ville d'Osaka. Un vrai combat titanesque s'engage. Pour le gouvernement japonais, il faut réagir dans l'urgence, d'autant plus que les deux créatures détruisent tout sur leur passage.
Sur ce dernier point, Matoyoshi Oda sombre parfois dans la facilité, voire le film manichéen, le réalisateur n'hésitant pas à faire les éloges d'un peuple uni et solidaire, même dans le deuil et dans la douleur, le tout dans un décor apocalyptique. Vous l'avez donc compris: Le Retour de Godzilla n'apporte pas grand chose au premier, si ce n'est un nouveau dinosaure moisi.
Toutefois, la magie opère encore dans ce second volet. Anzilla sera très bien accueilli par le public asiatique, à tel point que le monstre sera mis à contribution dans de nouveaux épisodes: Godzilla Vs Gigan, Godzilla contre Mecanik Monster ou encore Godzilla Final Wars. Anzilla est donc la véritable attraction de ce second chapitre et vole presque la vedette à Godzilla lui-même.
Cependant, l'animal géant est toujours aussi en forme. Autre petite innovation: contrairement au premier volet, les séquences de baston ne sont pas filmées au ralenti mais en accéléré. Ce qui donne lieu à des combats improbables, ressemblant davantage à un match de catch entre deux colosses monstrueux.
C'est donc ce dernier point qui confère une véritable dimension nanardeuse à ce film terriblement kitsch et sympathique.
Les fans du monstre géant devraient donc grandement apprécier cette suite, toutefois largement inférieure à son modèle.
Note: 12/20 (c'est très généreux mais...)
Note nanardeuse: 16.5/20