Depuis un mois, les salariés des entreprises de sûreté aérienne luttent pour leurs salaires et conditions de travail. Le mouvement de grève qu'ils mènent avec courage est juste et légitime.
Ils ont face à eux un patronat cynique et sourd, qui refuse la négociation, une direction des Aéroports de Paris qui n'assume pas ses responsabilités et un gouvernement qui les méprise royalement et remplace les salariés en lutte par des agents des forces de l'ordre. Pendant des semaines, ces femmes et ces hommes ont subi le mépris et l'outrage, se faisant traiter de « preneurs d'otages ». Encore aujourd'hui le président de la République utilise ces mots. Où sont passés ses beaux discours sur la France qui se lève tôt ? Eh bien, lorsqu'elle se bat pour vivre dignement, monsieur Sarkozy la traite en criminelle.
Le gouvernement, ADP et les directions des entreprises privées de sécurité mentent délibérément aux voyageurs et aux Français : la récente revalorisation de la taxe aéroportuaire, payée par les passagers, avait été justifiée par des motifs de sécurité. Or les agents de sûreté n'ont pas vu leurs salaires augmenter.
S'il y a preneurs d'otages dans un conflit de cet ordre, on les trouvera du côté des directions patronales qui soignent leurs marges bénéficiaires en piétinant les droits de leurs salariés.
Le PCF, par ma voix, exprime son soutien total aux salariés grévistes et exige du gouvernement et d'ADP la reprise des négociations.