C’est un tableau « où la vie explose partout, libre, dangereuse, prête à tous les mélanges, à toutes les transmutations, à toutes les possessions ». Personne ne se trompe sur le tournant décisif qu’a pris l’œuvre du peintre : « rêve d’Eden » selon Breton ; « délire végétal » selon Leiris ; « irréalisme révolutionnaire », selon Fernando Ortiz ; « poème barbare, monumental, superbe », écrira Max-Pol Fouchet. C’est un tableau qui décrit « la convulsion de l’homme et de la terre ». Plus simplement, son tableau entre en résonance avec la poésie de Césaire qui lui demande de traduire son Cahier d’un retour au pays natal. Cependant, Lam préfère confier ce travail à Lydia Cabrera. Retorno al país natal, avec une préface de Benjamin Péret et trois dessins de Lam, paraît à La Havane en 1943.