C'est-y le coin-coin qu'a tué ? Pas possible, le coin-coin y peut pas tuer, le fusil est trop lourd pour lui.
Lundi 19 décembre, on a retrouvé un chasseur tout mort dans sa cabane de tueur, au bord de l'étang et quand on sait que l'étang t'accule, ça fait peur.
Comme dans le nord et en Normandie, il est permis, en Gironde, de buter le gibier d'eau la nuit. Pour cela, il faut mettre à disposition des viandards un petit chez-soi, une bonbonnière, un genre de hutte aménagée (avec des créneaux pour flinguer la sauvagine sans se fatiguer) qui sent bon les pieds, la bibine et le sang séché : ça s'appelle une tonne. C'est un abri en quelque sorte, qui accueille le tonnayre, surtout quand celui-ci est originaire de Brest.
C'est donc dans sa tonne, à Saint-Vincent-de-Paul, qu'on a retrouvé, lundi, ce chasseur avec une balle dans le corps. Son fusil gisait sur le sol.
La police a interrogé les appeaux lisses.