« Dieu ne ferme jamais à clé », La Différence, 2006
Il n'y a qu'en Dieu et en état de poésie que puissance et colère soient aussi (et surtout) douceur et miséricorde.
« Je me sens comme une fenêtre ouverte
sur deux horizons ;
après l'oiseau
j'attends la pierre.
Alors je deviendrais un système complétement ouvert
sous le son du bris
de l'Etre
du non-être
du non... seulement
et d'autres éclats en verre » (Les états en verre)
Parce que Dieu ne ferme jamais à clé, qu'il n'y a « nul part » en Lui de système clos, de fermeture. L'état de poésie connaît ceci. Les vers de Levtchev connaissent ceci. Parler depuis un lieu totalement ouvert, un lieu non-occupé mais habité. L'état de poésie a à voir avec le quotidien, avec
« Et toi aussi, coeur en vacation
va donc chercher
un Dieu ouvert 24 heure sur 24
afin qu'il échange tes espaces de vide
contre une nouvelle bouteille... » (Les Bouteilles)
La lumière et la révélation intérieure peuvent se passer de nom même et surtout si elles s'épanchent par les mots.