Begeek — Premier obstacle sur la route du succès pour Free Mobile qui n’a pas réussi, à la différence de ses
La seconde vague d’attribution a été effectuée dans le cadre de mise aux enchères pour 1,8 milliard d’euros. Elles ont été remportées à 2,64 milliards d’euros, soit un prix bien supérieur à celui prévu de prime abord et Free n’a pas su tirer son épingle du jeu face à l’agressivité des concurrents en lice. Pourtant en septembre 2011, Free Mobile était parvenu à obtenir 20 MHz duplex pour 271 000 000 €. A cette époque Orange était l’opérateur mobile ayant déboursé la plus grosse somme avec 287 118 501 € pour la même fréquence. Free Mobile était donc loin de faire pâle figure.
Cependant, 3 mois plus tard, la donne a bien changé et les opérateurs se sont arrachés les licences à des coûts exorbitants, au point d’évincer complètement Free Mobile. SFR a déboursé la plus grosse somme pour emporter le jackpot avec plus d’un milliard d’euros qui lui permettent de mettre la main sur deux lots à 10MHz en duplex. Les deux autres licences ont été raflées par Orange pour un montant de 891 millions d’euros et Bouygues Telecom qui s’assure une couverture du territoire pour 683 millions. Stratégiquement, il s’agit aussi de pouvoir monter un maximum de partenariats avec les Opérateurs de réseau mobile virtuel (MVNO) auxquels les opérateurs « historiques » louent par forfaits d’utilisation leur propres infrastructures et réseaux.
Maxime Lombardini, directeur général du groupe Illiad propriétaire de Free déclare : “On avait dit qu’on serait raisonnable, et on avait également indiqué qu’on trouvait l’offre très défavorable pour un nouvel entrant comme nous. C’est l’argent qui a éliminé la concurrence. On n’a pas de regrets. Si on avait pensé que c’était vital pour nous, on aurait été plus agressifs, et aujourd’hui on considère qu’on a tout ce qu’il nous faut“ en termes de fréquences.
L’ARCEP précise que la candidature de Free Mobile « dans la bande 800 MHz est recevable et qualifiée et qui a obtenu des fréquences dans la bande 2,6 GHz, répond aux conditions de l’appel à candidatures lui permettant de bénéficier d’un accueil en itinérance dans la bande 800 MHz, pour la couverture d’une zone de déploiement prioritaire, constituée des zones les moins denses du territoire. Free Mobile pourra donc faire la demande d’une telle prestation d’itinérance auprès de SFR, en tant que titulaire d’une autorisation cumulant deux blocs de la bande 800 MHz. Free Mobile pourra, de droit, bénéficier de cette itinérance dès lors que son réseau à 2,6 GHz aura atteint une couverture de 25 % de la population“. C’est le cas depuis maintenant plus d’un mois puisque Free Mobile couvre à présent plus de 30% du territoire.
L’ARCEP avait dernièrement encouragé l’octroi d’un avantage considérable à Free Mobile pour lui permettre de ne pas subir de pressions financières sur les coûts d’appel vers des opérateurs concurrents. Cette fois-ci, c’est bien dans la perspective de jouer de gros ressorts financiers pour étouffer ce concurrent outsider que les 3 opérateurs historiques ont sortie la grosse artillerie en toute légalité.