Récemment, j’ai eu 29 ans et j’ai fait un bilan. Le résultat ? Le temps passe vite et si je veux réussir à réaliser toutes les choses que je souhaite faire dans ma vie, autant m’y mettre tout de suite.
Ca a l’air simple comme ça, hein… Vous vous dites « elle est bien mignonne la p’tite, mais bon, avec son constat, elle ne réinvente pas le fil à couper le beurre ». Et bien oui, je vous l’accorde. Et cependant, qui utilise encore un fil à couper le beurre ? Ha non, ce n’est pas ça le point important, je reprends. Et cependant, donc, vous conviendrez que rares sont ceux qui se donnent les moyens de réaliser leurs rêves jusqu’au bout. Voilà, c’est ça que je voulais dire.
Pour alimenter mon propos, j’ai cherché des citations sur le rêve. Je pensais trouver des choses formidables écrites par des philosophes respectés mais finalement, elles faisaient vraiment nunuche (ceci dit, mon côté nunuche les a beaucoup appréciées). J’ai finalement trouvé celle-ci qui est… surprenante : « Certes, un rêve de beignet, c’est un rêve, pas un beignet. Mais un rêve de voyage, c’est déjà un voyage. » Voilà. C’est… euh… C’est.
Mais diantre ! où veut-elle en venir avec ses 29 ans, son beurre et ses beignets ? Tout simplement au fait que j’ai décidé de ne plus attendre que toutes les conditions soient réunies pour faire les choses qui me font rêver.
Alors quand j’ai vu cette annonce qui proposait de faire de l’hélicoptère au dessus de Paris et de Versailles, mes deux villes chéries, je ne me suis PAS dit « ce n’est pas très raisonnable étant donné ma conjoncture sentimentale actuelle, la crise financière globale et celle qui sévit sur mon compte bancaire en particulier ». NON ! Je n’ai pas réfléchi, j’ai cliqué, j’ai payé, j’ai sourit. C’est seulement après que j’ai réalisé…
L’idée générale était passée de « vis tes rêves » à « je suis complètement folle » (en alternance avec les « J’AI PEUR »). Quelques « ça va être génial » se glissaient quand même entre ces pensées pleines d’enthousiasme. Ca va effectivement être génial si :
- je ne vomis pas
- l’hélico ne se crash pas
- il fait beau pour voler dans de super conditions
- il ne fait pas beau pour ne pas avoir à décoller pour de vrai. Ohh, trop flute. Si si, vraiment… c’est dommage…
- j’arrive à accepter que tout ce métal qui vole, c’est normal.
Le fait est que le jour J est arrivé, qu’il faisait un temps magnifique, que 6 personnes se sont fait recaler du vol et que j’étais drôlement contente de ne pas être l’une d’entre eux, que l’odeur du kérosène a faillit avoir raison de mon petit déjeuner, que malgré ma peur je me suis installée sur le siège de devant, que j’ai remarqué assez vite qu’il n’y a pas de parachute dans un hélicoptère, ni de petit masque jaune pour respirer, que le pilote devait être un vrai pilote parce qu’il avait des Aviators de Ray-ban, que mon père était avec moi et que même s’il n’a pas d’ailes et qu’il ne sait pas voler, c’est toujours rassurant d’avoir son papa à côté de soi.
Le temps d’attacher toutes les ceintures de sécurité, de me dire pêle-mêle « mais qu’est ce que je fais ici ? », « et dire que j’ai payé pour ça » et autres pensées très positives, les pales de l’hélicoptère ont commencé à tourner, ça a commencé à bouger dans tous les sens et on était à 4 mètres du sol, clignement de paupières, 10 mètres du sol, clignement de paupières, 30 mètres du sol. Avec le clignement de paupière suivant, on tutoyait la Tour Eiffel et tout Paris s’offrait à nos yeux ébahis.
Le reste ne fut qu’émerveillement…
Vu du ciel, le parc de Saint-Cloud ressemble à un champ de brocolis, le château de Versailles à une maquette en papier mâché, les camions sont de petits tic-tac colorés, et les problèmes de circulation ne sont qu’un concept vague et lointain. La relativité du temps prend également tout son sens car jamais ½ heure ne m’avait semblé s’écouler aussi vite.
Einstein, il avait du faire de l’hélicoptère.
Avant : l'angoisse dissimulée Après : la décontratcoolitude
pour ceux qui veulent les citations nunuches, c'est ici !