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Alors que la dernière centrale mise en service sur le territoire américain date de 1986, les autorités américaines ont annoncé jeudi 22 décembre qu'elles autorisaient la construction d'un nouveau réacteur nucléaire.
Le feu vert vient donc d'être donné pour la construction d'une "nouvelle" version de réacteur nucléaire, présentée comme plus "sécurisée". L'autorité de sureté nucléaire américaine (The Nuclear Regulatory Commission) a en effet autorisé de manière unanime le réacteur AP1000 pour les 15 années à venir, estimant que le projet remplit toutes les exigences en matière de sécurité.
Avant d'obtenir un permis de construire, les deux opérateurs intéressés par l'exploitation d'une nouvelle centrale devaient faire approuver le projet du fabricant américain Westinghouse, filiale du japonais Toshiba Corp.
Bien évidemment, Westinghouse assure que le nucléaire prodigue une électricité "sûre, propre et fiable" et que le projet permettra de créer beaucoup d'emplois... Si l'on se fie à ses déclarations, on serait passé d'une centrale de type A, vulnérable aux catastrophes naturelles, à une centrale B, beaucoup plus résistante et automatisée : "la conception innovante de la sûreté passive a été reconnue par la NRC comme apportant une faculté supplémentaire importante qui permet à la centrale d'affronter sans encombre un événement du type Fukushima".
Alors que les Etats-Unis n'ont pas mis de centrale nucléaire en service depuis RiverBend en Louisiane et que les Américains gardent un vif souvenir de l'accident de Three Mile Island survenu en 1979, il semblerait que l'administration Obama ait fait le choix de ne pas écouter les inquiétudes qui ont naturellement suivi la catastrophe de Fukushima.
En effet, la construction et l'exploitation de deux nouveaux réacteurs devraient être approuvées dans l'Etat de la Géorgie en début d'année prochaine selon le New-York Times, qui précise néanmoins que si le Congrès a approuvé 18,5 milliards de dollars de prêts pour la construction de nouveaux réacteurs, il n'est pas garanti que les investisseurs émergent...
Olivia Montero