Depuis 7 jours, les agents de sûreté aéroportuaire sont en grève pour obtenir une augmentation de leur salaire. Les directions des entreprises de sureté, à qui l’Etat a délégué un service fondamental pour le fonctionnement des aéroports, sont les premières responsables de cette situation. Elles auraient depuis longtemps du ouvrir de réelles négociations sur les demandes formulées par les organisations syndicales. Lorsque l’on connaît le niveau de rémunération des agents (entre 1100 et 1400 euros) comme l’importance du travail quotidien qu’ils effectuent pour assurer la sécurité des passagers, il est inadmissible qu’aucune sortie de crise n’ait encore été trouvée.
Une fois de plus, le gouvernement, au lieu d’intervenir en amont pour faciliter les négociations et éviter un conflit social qui pénalise les salariés comme les passagers, a préféré laisser pourrir la situation. Plutôt que d’exiger des entreprises en question d’accéder à la demande légitime des salariés, le gouvernement préfère déployer des forces de l’ordre. Celles-ci seraient sans aucun doute plus utiles en menant leurs missions sur le terrain plutôt qu’en effectuant un travail pour lequel elles ne sont pas formées.
Cette grève montre l’incapacité du gouvernement à faire face. Il prétend défendre les intérêts des usagers. La réalité, c’est que dans ce conflit, comme dans tous les autres, il défend les intérêts des employeurs. C’est pour cette raison que nous en sommes arrivés à la situation actuelle. Les politiques menées par Nicolas Sarkozy sont responsables, plus que la crise elle-même, du niveau faible des salaires. A la veille de Noël, alors que des milliers de passagers attendent leur vol, il y urgence à débloquer la situation. Le gouvernement a les clés, à lui de les utiliser.
Benoît Hamon- Porte-parole
Images : 20minutes.fr