La célébrissime Sarabande de la suite n°11 en ré mineur de Haendel ouvrit la soirée avec solennité, rappelant brièvement son association avec un film très connu de Stanley Kubrick. La lenteur du morceau lui confère de la majesté sans gommer son coté un peu sombre. Nous le réentendrons plus tard dans une interprétation plus légère, mieux adaptée à l’esprit de la danse.
A l’époque de la Renaissance l’instrument-roi était la guitare, laquelle n’avait alors que 4 cordes. Elle fut détrônée par le luth au XVI° quand on inventa, à Venise, dans les années 1500, un système de notation de la musique.
Nous avons découvert des extraits de branles (une danse que les jeunes filles ne devaient jamais refuser), de pavanes, gaillardes, ronde, moresca (grelots aux pieds) avec un certain exotisme. Les salles de bal, comme celle de Fontainebleau, furent construites au XV° siècle alors qu’on commence à découvrir l’existence de l’Océan indien, de l’Amérique et de l’Afrique, ce qui va influencer la perception que l’on a de l’espace. C’est alors qu’apparaitront, en peinture, les notions de perspective et de trompe-l’œil.
Le maniérisme (à la manière de Michel-Ange) éclot vers 1530 avec la contre-position, et la torsion du corps dessinant un S. Un certain burlesque se remarque parfois, les danseurs pouvant mimer un combat au sabre.
Pour terminer ce fut la marche pour la cérémonie des Turcs de Lully extrait de la musique pour le Bourgeois gentilhomme. Ce morceau plut beaucoup au roi qui la découvrit à Chambord et qui , depuis, ne cesse d'être un "tube" si souvent employé comme musique de film dès lors que l'intrigue se situe au Grand Siècle.