Si ça se trouve, il n'a pas fait complètement attention; un peu négligeant sur les bords, si on veut; ça ne m'étonnerait qu'à moitié. Les connaissant, sachant qu'ils sont vraiment à la masse, c'est de l'ordre du possible. Les viandards sont tellement sûrs de leur impunité qu'ils osent presque tout. Le prétexte de l'accident est si pratique à avancer.
Je te donne le contexte : samedi 17 décembre, il y avait une battue au sanglier, dans les parages de Bessèges (Gard), au niveau de la route départementale 51.
Qui dit battue dit "T'es pas de mon monde ? Dégage ! Casse-toi ! T'as rien à faire là !".
Or, il y avait un étranger dans la zone de battue. Pas un randonneur, pas un ramasseur de champignons, non ...C'était un autre chasseur mais celui-ci chassait la grive.
Tu piges le truc ? Un concurrent qui traîne ses bottes là où il ne faut pas, un autre tueur qui marche sur les plates-bandes d'un groupe de flingueurs.
Comme par hasard, et j'insiste lourdement sur le côté fortuit de la chose, le dégommeur de grives (40 balais) a pris une balle dans la cuisse.
Les sauveteurs du GRIMP (Groupement d’intervention en milieu périlleux) ont dû rappliquer car l'accès au site n'était pas fastoche.
Et puis, hélico et tout le bouzin en direction du CHU de Nîmes.
Les gendarmes ont saisi l'arme du chasseur maladroit.
Humm, ça commence à fleurer bon si désormais, il est avéré que la racaille des talus n'hésite pas à clairsemer ses rangs volontairement. Ce sera la guerre entre ceux qui prennent le droit de chasser et ceux qui n'ont rien à foutre sur les lieux.
-C'est réservé ! Ce matin, c'est pour nous... Fous le camp sinon t'en prends une !
-Pas question, j'étais là avant vous ! C'est moi qui chasse ici, c'est mon coin, allez voir ailleurs si j'y suis...
Pan !