La chirurgie ambulatoire reste en France insuffisamment développée alors qu'elle constitue un apport réel en termes de qualité pour les patients. Pourtant, les progrès des techniques d'intervention, la simplification de l'anesthésie et la nécessité de maîtriser les dépenses des établissements de santé sont favorables au développement de l'ambulatoire. Or, la chirurgie ambulatoire est bien une alternative, selon les mêmes modalités, à l'hospitalisation et permet la sortie du patient le jour même de son intervention. Dans ce contexte, la HAS et ANAP ont décidé d'unir leurs efforts pour informer et accompagner les professionnels.
En mars dernier, augurant un avenir important pour la chirurgie ambulatoire, la HAS avait déjà précisé, dans un rapport d'évaluation et de classificationles conditions d'environnement de soin adaptées en termes d'équipement, de personnel et d'organisation à la réalisation des interventions en ambulatoire.
Cette note pose les bases des conditions de développement de la chirurgie ambulatoire : La France marque en effet un retard en comparaison de nombreux autres pays (Seulement 37% des interventions chirurgicales en France se pratiquent en ambulatoire vs contre 83% aux USA et 70% dans les pays du Nord de l'Europe). Malgré une prise de conscience partagée par tous et des avantages reconnus de ce mode de prise en charge, la progression du taux national est modeste sur ces deux dernières décennies. Ce programme d'actions communes doit permettre en premier lieu de produire des éléments de référence susceptibles de guider les travaux à conduire au sein des établissements de santé et auprès des professionnels pour augmenter significativement la part de l'activité chirurgicale réalisée en ambulatoire.
6 axes de travail sont évoqués :
· L'élaboration d'un socle des connaissances à partir des données françaises et internationales,
· la mise au point de critères de sélection/éligibilité des patients (quelles interventions, quels patients),
· la définition d'un mode d'organisation centré sur le patient,
· la précision des conditions et outils de mesures économiques (rentabilité),
· la mise au point d'indicateurs de suivi et d'évaluation
· l'évolution de la certification (à adapter aux exigences de la chirurgie ambulatoire).
Ces axes de travail doivent être suivis de production de recommandations au cours de l'année 2012.
Source : Communiqué Haute Autorité de Santé (Visuel Ministère de la Santé)
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