L'auteur a passé quelques mois dans un camp d'extermination, à Treblinka entre octobre 1942 et août 1943, date de la révolte des prisonniers du camp qui lui a permis de s'évader et de survivre.
Son témoignage a été rédigé alors que la guerre n'était pas terminée, si j'en crois la préface d'Annette Wieviorka, excellente, que dis-je, indispensable mais que je vous conseille de lire après avoir lu le livre*. Rajchman est mort en 2004 et il a demandé à sa famille de publier son récit. On a l'impression d'avoir tout lu ou entendu sur le sujet mais on se trompe plutôt deux fois qu'une.
Vous allez me dire, ce n'est pas un livre pour les fêtes. Ca, c'est un problème que vous avez, vous, en ce moment, il y en a des plus graves mais je compatis ; d'ailleurs, vous pouvez vous rendre utile, nous allons vous dire comment.
Quand j'ai acheté le volume en question, en fait, j'ai commis une erreur. J'ai écouté la semaine dernière une émission d'Alain Finkielkraut (consacrée à Primo Levi). Je les écoute toutes par acquit de conscience. Donc trop souvent. Mais là je ne regrette pas. L'une de ses invités, Myriam Anissimov, a évoqué l'auteur d'"un texte aussi grandiose que Levi, un livre absolument génial". Je viens de vérifier, l'auteur qu'elle recommande s'appelle Mordekhai Strigler et son livre "Maïdanek"*** Cela n'a pas l'air facile de se le procurer...
* Après tout, faites comme vous voulez...** L'expression de "littérature du désastre" semble être de Masha Itzhaki.*** Traduction Maurice Pfeffer, Honoré Champion, Paris, 1998.