Il s'appelle Claudi, il a quatre ans. Dernier survivant de Perdide, comment pourrait-il déjouer seul les dangers d'une planète qui a déjà tué sa famille, reconnaître les fruits empoisonnés, les fleurs vénéneuses et les grottes piégées ? Son dernier lien avec le monde des hommes est un émetteur radio dont les signaux de détresse ont été captés par le Grand Max, bourlingueur au grand cœur qui va par cet intermédiaire veiller de loin au salut de l'orphelin tout en préparant le sauvetage. Mais la mesquinerie et l'inconscience des hommes mettent l'opération en péril. Car tandis qu'ils s'adonnent à leurs coutumières trahisons, haines et vengeances, le temps passe ... Et les paradoxes temporels n'ont pas fini de compliquer les choses...
Adapté par René Laloux (voir Les Maître du temps), L’orphelin de Perdide est un cours
Je ne sais pas si on peut qualifier L’orphelin de Perdide de « roman jeunesse ». Cependant, il en a certaines caractéristiques. D’abord, le faible nombre de pages (150 grand maximum) ne permet pas d’envolées. La trame est simple et linéaire. Les antagonismes sont peu nombreux, Stefan Wul se concentrant surtout sur le voyage vers Perdide. Par ailleurs, les quelques personnages décrits sont attachants. Qu’il s’agisse de l’équipage ou de l’interlude sur Devil-Ball, chacun est bien identifiable. Ceci dit, il s’agit aussi d’un bémol à mes yeux. Chacun suit sa route, bien figé. Si on devine que Max a vécu des choses, Belle apparaît terriblement superficielle du début à la fin. Quelque part, le personnage central est bien celui qu’on ne voit pas ou par procuration : Claudi. La relation du petit garçon avec le vieux Silbad est aussi l’un des intérêts du roman, voire l’argument fort.
Finalement, L’orphelin de Perdide tient à peu de choses. C’est une histoire agréable et récréative. Elle est peu complexe mais s’appuie sur quelques points forts. Personnellement, je regrette un manque d’ambition. A la manière d’un autre pirate de l’espace célèbre (Cobra), Max aurait presque mérité un sort plus en adéquation avec son charisme. Soulignons par ailleurs la bonne idée de Denoël, Présence du futur, qui nous gratifie de quelques nouvelles de l’auteur dont la plupart sont parues dans Fiction.
Note :
Les Murmures.