Cela peut paraître un peu technique, mais c’est pourtant une attribution hautement stratégique qui avait lieu aujourd’hui : l’attribution par l’ARCEP de fréquences 4G.
Concrètement, les plages d’ondes exploitables pour la téléphonie étant par nature une denrée limité, l’état français par l’intermédiaire de l’ARCEP, régulateur des télécommunications, a la charge d’en assurer la bonne utilisation par les opérateurs, et cela au meilleur prix.
Pour être encore plus schématique, le droit d’utiliser les fréquences est mis aux enchères, celui donc qui décidera d’être le plus dépensier pourra en utiliser le plus, et pourra potentiellement donc en tirer le meilleur parti.
C’est donc tout simplement la qualité du futur de votre opérateur qui est en jeu. Peu de fréquences, ou fréquences de moins bonne qualité, et c’est le risque pour l’opérateur de proposer des débits inférieurs à ses concurrents, ou de devoir multiplier les équipements de relais, la propagation des ondes dépendant de leur longueur (d’onde).
Une première partie des fréquences avait été attribuée et tous les opérateurs avaient été servis, mais la fréquence concernée 2.6 GHz n’était considérée que comme secondaire.
Ce que l’on appelle les fréquences en or, les 800MHz, elles, ont déchainé les opérateurs, puisque ceux-ci ont dépensé 2,6 Milliards d’euros pour les obtenir.
Free était le centre des interrogations, en effet celui ci avait obtenu une bonne part des précédentes attributions, mais Xavier Niel avait prévenu que le prix était bien trop élevé et avait même engagé des recours, rejetés par les autorités.
Et Free ne créa pas la surprise, puisque seul SFR, Orange et Bouygues bénéficieront de ces dites fréquences.
SFR fut le mieux placé avec plus d’un milliard à lui tout seul, et il aura ainsi le privilège d’accueillir Free Mobile en itinérance 4G.
On peut en effet analyser ainsi le choix de Free de ne pas surenchérir comme étant stratégique, en économisant sur les fréquences en elle même, il pourra néanmoins bénéficier de ces dites fréquences, moyennant bien sur une rétribution à SFR, et une perte d’indépendance sur leur gestion.
Ci dessous le tableau récapitulatif de l’ARCEP :