Répondez directement au sondage très rapide concernant ce blog si vous êtes pressé.
Mon dentiste m'a dit que mon manque de sagesse devait certainement provenir de mes dents défectueuses du même nom. Il était donc préférable de procéder à leur extraction... La dernière fois, il y a 20 ans déjà (Aïe, quand on peut dire "je me rappelle il a 20 ans"... c'est pas très bon!) qu'un dentiste-boucher-charcutier a réalisé cette intervention, son front ruisselait de transpiration, et il a sans doute épuisé le stock de radiographies et d'anesthésiant local qu'il possédait pendant sa bonne heure d'intervention sur ma machoire gémissante. Mon chauffeur en a d'ailleurs profité pour s'endormir dans la salle d'attente en attendant que la mort de la dent soit publiquement proclamée.
Conscient de la difficulté de l'intervention mais peu enclain à revivre un pareil moment, après lequel la douleur post-traumatique dura une bonne semaine, j'ai demandé une intervention sous anesthésie générale qui a eu lieu hier.
Si ce n'est la chaussette que j'ai autour de la tête dans laquelle j'ai inséré de la glace, aujourd'hui n'a rien à voir avec le lendemain de ma précédente intervention. La douleur est presque inexistante. Cependant les médicaments qui ont toujours eu un effet démultiplié sur ma personne ne dérogent pas à la règle et je ressens très bien l'effet soporifique de l'anti-inflammatoire.
Tout cela pour vous dire qu'à part écrire un billet de blog, je ne me sens pas l'âme conquérente tournée vers la découverte du monde extérieur, ni la main courageuse pour reprendre la régulière tâche de la correction rituelle de copies...
Je profite donc de la rime "Pas très sage, le sondage", médiocre certes, mais qui a au moins le mérite d'exister pour vous demander de répondre, mes très chers lecteurs fidèles et occasionnels, à un rapide sondage concernant l'orientation future de ce blog.
J'en ai déjà réalisé quelques uns, lorsque je cherchais la route éditoriale de ce blog. Je peux dire qu'aujourd'hui ce n'est plus le cas, car j'ai beaucoup travaillé la question, même si cela ne parait pas! Le nombre important de lecteurs de tous horizons, montre que mon objectif est atteint, puisque je sais que les lecteurs de ce blog sont des mathématiciens chevronnés, des enseignants de tous niveaux, des amoureux des maths mais aussi des curieux qui prennent petit à petit conscience, comme les matheux sont en train de le faire que l'on peut parler autour des maths sans rentrer trop profondément dans la "technique", qui reste de toute façon obscure pour qui n'est pas un spécialiste et cela sans en altérer la qualité. Un message technique et inaudible peut se transformer avec un travail exigeant en un contenu dont la majorité du sens est transportée vers le non-spécialiste.
Une autre étape a aussi été franchie par les vulgarisateurs. C'est le fait de considérer non plus une vulgarisation discrète (au sens mathématique du terme) mais la possibilité d'une vulgarisation continue.
Pour simplifier, auparavant le chercheur s'adressait au chercheur et celui qui voulait s'adresser aux autres ne faisait pas un "travail canoniquement scientifique" et en plus n'était pas valorisé par sa communauté. Cela avait pour effet de réduire implicitement le lectorat à trois catégories principales: les incultes, ceux qui avaient suivis quelques cours de mathématiques sans faire de recherche et les mathématiciens. Autant dire que l'effectif de la première catégorie est sans commune mesure avec les deux autres. L'autre effet était de placer le curseur de la "qualité" du coté de la production et de négliger ainsi l'aspect "diffusion".
Je ne pense pas qu'avec une vulgarisation du type continue, c'est à dire qui accepte l'idée d'un gradient de profondeur de vulgarisation (comme on accepte le gradient de température comme naturel), on fasse se ruer les foules vers le sujet mais au moins les acteurs se dotent en interne de nouveaux outils, de meilleurs angles d'attaque et utilisent les médias qui sont à leur disposition pour en parler. Cédric Villani ne fait peut-être pas des maths lorsqu'il est à France-Inter mais au moins "on" parle de maths au grand public, plusieurs fois par jour à la radio. Le cercle vulgarisateur s'agrandit, la prise de conscience de l'existence du gradient "s'institutionnalise".
Je voudrais aussi faire une remarque concernant "l'ère Villani" marquant la fin d'une dictature des maths dites pures dans un certain discours des représentants de la communauté et en premier lieu, les enseignants. Il est en effet aujourd'hui difficilement soutenable, après la médaille Fields de Cédric Villani, que travailler sur les équation de physique, n'aurait pas le même niveau de technicité ni de prestige, qu'un travail en mathématiques dites "pures". J'ose espérer que la révolution médiatique va aussi avoir lieu par effet induit, chaque interview de matheux ne commençant pas par un " Ah, vous savez moi j'était nul en maths" du journaliste. J'espère donc que les problématiques mathématiques et quelques-uns de leurs représentants vont entrer petit à petit dans l'idée d'une culture générale de l'honnête homme au même titre que Zola et Beaudelaire.
J'ai fait bon nombre de notes sur ce blog concernant ma volonté de voir s'afficher sur la toile une réelle présence de la vulgarisation mathématique en dehors du cercle trop restreint des enseignants, de voir se constituer un réservoir continu (au sens du niveau technique d'accès) associé aux grandes problématiques mathématiques actuelles et anciennes.
On peut retrouver sur le thème de la vulgarisation des mathématiques quelques notes, dont celle marquant la création du site "Images des mathématiques", et ce sondage que vous pouvez toujours compléter ici "La vulgarisation mathématique est-elle possible?".
Pour terminer sur la vulgarisation des mathématiques, je souhaite que se poursuive la construction de ce réservoir de contenus en ligne afin que les générations futures, qui sans aucun doute seront fortement numérisées, puissent hyperlier des articles sur tout sujet mais aussi de tous niveaux, et cela en ne perdant pas en qualité. Je souhaite aussi que se rénove radicalement le site de l'APMEP (Association des Professeurs de Mathématiques de l'Enseignement Public), qui est peu attrayant, pour le visiteur occasionnel comme pour le jeune professeur, datant d'une époque où lorsque j'ai demandé qu'une rubrique "blogs et liens externes" soit créée, "on" (je ne me souviens plus du nom de la personne) m'a répondu qu'il fallait se renseigner sur le cadre légal d'une telle opération!
Je tiens aussi à rendre hommage aux autres blogueurs de blogs de maths et créateurs de sites qui les alimentent en temps, en énergie, en imagination et en ressources, et je tiens à le rappeler: BENEVOLEMENT.
Tout cela pour dire... que le sondage que je fais aujoud'hui auprès de vous ne se situe pas du tout dans le même environnement que ceux que j'ai pu réaliser précédemment à un moment (en gros avant la création de Images des Mathématiques et Interstices) où je sentais le manque criant de production de contenus et m'alarmais que personne ne s'en rende vraiment compte.
La question est de savoir, en ce qui concerne ce blog, s'il vous semble plutôt pertinent que je diffuse des billets plus polémiques et personnels, sans pour cela arréter le travail de veille que j'effectue actuellement. L'idée peut donc être d'adjoindre à la partie veille du blog, un partie expression d'opinions. Comme toujours je me questionne et je cherche. Merci de votre collaboration.