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ROCK - L’un des groupes rock les plus sautillants du pays revient sur les devants de la scène. Avec TO THE HAPPY FEW, The Mondrians nous prouvent qu’ils ont de l’énergie et de la créativité à revendre.
Les quatre agités de Monthey ont gagné en maturité. Si les influences sixties des débuts comme The Velvet Underground sont toujours présentes, elles sont complètement intégrées dans leur son. Insoumis, The Mondrians jonglent avec les thèmes. Ils passent d’un titre ultra rythmé comme “Amusement Park” à un son hyper travaillé comme sur le final “(The Rise and Fall) Of Edmond Dantes”. Et cette capacité à changer de thème d’un titre à l’autre sans changer de style fait la force de cet album. On s’impatiente de savoir quel sera la prochaine trouvaille du groupe car il tentent tout. Ils s’essaient même au phrasé presque parlé avec “Hard Times” et l’accent frenchy de Maxime. Ils testent aussi le 2 en 1 en mettant deux titres à la suite qui n’en forment qu’un seul. Mais s’ils font de la musique sérieusement, la qualité de l’enregistrement et la maîtrise de leurs instruments l’attestent, on peut se demander s’ils sont vraiment sérieux. Une chose est sûre, ils manient l’ironie à merveille, “In Between Wars” avec son entêtant refrain en allemand ne me contredira pas. Leur côté tendre, lui, se cache derrière “We Are“.
Alors pourquoi TO THE HAPPY FEW n’a-t-il pas reçu un accueil tapageur ? Peut-être, et cela ravira les éclectiques, car aucun des titres n’est formaté FM et qu’à force d’expérimenter, ils laissent sur le carreau les amateurs de rock british assez lisse. Pourtant, que ce soit sur la FM ou sur scène, ils ont tout pour rivaliser avec The Strokes ou Artic Monkey avec des perles comme “Pyramid In The Pool” ou “On The Rainbow”. Une chose est sûre, The Mondrians ne font pas partie des happy fews à avoir du talent mais rejoindrez-vous ceux qui les écoutent ?