Après échec de négociations patronat-syndicats, les agents de sûreté ont entamé ce jeudi leur septième jour de grèvedans les aéroports, en cette période de grands départs inhérents auxfêtes de fin d'année.
L'État a donc dû lancer la cavalerie légère (qui arrive toujours en retard dans les albums de Lucky Luke). Il a envoyé des brigades de policiers et de gendarmes pour remplacer les employés grévistes.
Ce matin, des membres de la police des frontières (PAF) et de la gendarmerie du transport aérien (GTA) se sont ainsi rendus au terminal 2F de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle pour remplacer le personnel gréviste des sociétés de sûreté (principalement la Brinks).Les policiers mobilisés vont «remplir les missions qui sont abandonnées par les grévistes», a précisé Michel-Antoine Thiers, du SNOP (Syndicat National des Officiers de Police). Ils vont «contrôler des voyageurs et des bagages qui présenteraient un caractère suspect», a-t-il poursuivi. Mais ils ne réaliseront pas les contrôles derrière les écrans qui demandent une formation spécifique, selon une source aéroportuaire.
Mais, évidemment, ce n'est pas la réponse attendue par les syndicats. FO estime que le gouvernement veut faire de la police républicaine une briseuse de grève. «L'Etat doit intervenir pour demander aux gestionnaires aéroportuaires de mieux répartir la taxe de sûreté aéroportuaire prélevée sur les billets, comme ça, on nous donne la possibilité de faire notre métier dans de bonnes conditions avec un salaire correct», a demandé Christine Hamiani, de la CGT.Au sixième jour de grève, les agents de sûreté des aéroports sont plus que déterminés à obtenir une réévaluation de leurs salaires de l'ordre de 200 euros. «Nous gagnons 1543 bruts par mois. Avec cela nous travaillons le dimanche, nous avons des horaires décalés, nous commençons parfois à 4 heures du matin et sur une vacation 2000 passagers passent sous le portique», détaille une gréviste atrabilaire au demeurant hypocondriaque ascendant sagittaire.
Mme Hamiani a assuré que les grévistes ont voté en assemblée générale une poursuite du mouvement jusqu'au 31 décembre qui, selon elle, touche déjà Roissy, Orly, Lyon, Beauvais, Toulouse et Nice.
De belles pagailles en perspective…
Le père Noël est une ordure
Ca fait trop longtemps que ça dure
La grève dans les aéroports
Et ces vols empreints de reports.
Les agents de sécurité
Sabotent nos festivités
Les retards et les files d’attente
Nous rend l’humeur fort mécontente.
Mais que nous veulent ces gens qui tiquent
Qui nous contrôlent sous les portiques ?
Ne sont-ils pas assez payés ?
Peu lucrative la sûreté ?
Ils ont choisi le bon moment
Pour amplifier le mouvement
On se veut quiet or l’ire oit si
Mauvais échos d’Orly-Roissy.
Qu’elle ne peut qu’éclater soudain
Ils vont nous gâcher le sapin
Les retrouvailles en nos familles
La bûche et la dinde aux morilles.
Mais qui voit-on déambuler
Ces uniformes repassés
Cette martialité divine ?
Les policiers, ma chère cousine !!
Des policiers et des gendarmes
Voilà des corps que moindre alarme
Fait mouvoir pour notre salut
De grèves ils n’en ont jamais eu !
Et vive la maréchaussée
C’est plaisir de se faire fouiller
Sans endurer cet attentisme
Dicté par les rois du cynisme !!
Maudits soient-ils tous ces grévistes
Qui nous font décoller des pistes
Avec la colère du retard
Manquerait plus que le brouillard !
Le pire c’est qu’il faudra rentrer
La grève semble illimitée
Pour mon retour, non, point d’avion
Je prendrai mon train à Lyon !
Ce malgré les perturbations…