La semaine est malheureusement bientôt terminée. Mais pas tout de suite. Voici les positions 10 à 6 du palmarès.
Hurry Up, We`re Dreaming, sixième opus de l’excellent groupe électro M83, atteint l’apogée de la création musicale du duo français de Anthony Gonzalez et Nicolas Fromageau. Leur plus récent album tient parfaitement son nom. Il fait littéralement entrer dans un monde de rêve et de transe à travers des passes de soft-électro. Leur chanson Raconte-moi une histoire représente parfaitement le monde enfantin et féérique que le groupe reproduit à merveille. La richesse instrumentale de l’album est plutôt impressionnante, le groupe inclue des solos de saxophone, de trompette, de mandoline, des sifflements, de flûte et la liste est encore bien longue. Pas étonnant que l’album ait été acclamé dès sa sortie. Hurry Up, We`re Dreaming est une dose de bonheur à l’état pur, qui se doit d’être écouté en entier et même en boucle! -I.l’H.
M83 – Midnight City
#9 Atlas Sound – Parallax [4AD]
Bradford Cox est certainement l’un des compositeurs les plus talentueux et adulés de la scène pop/rock actuelle. Que ce soit avec son groupe Deerhunter ou seul, sous le pseudonyme d’Atlas Sound, le multi-instrumentaliste impressionne à tout coup. Parallax, le troisième album signé Atlas Sound, n’est pas exception à la règle, et même s’il ne se réinvente pas autant qu’on aurait pu l’espérer, Cox nous enchante tout de même grâce à son astucieux mélange d’acoustique, d’électrique et d’électronique. -E.L.
Atlas Sound – Te Amo
#8 Kurt Vile – Smoke Ring for my Halo [Matador]
Smoke Ring for my Halo a tout pour plaire à tout le monde. À la fois accessible, mais intelligent, ce quatrième album du chanteur et guitariste de la Pennsylvanie s’écoute partout et n’importe quand. Dans la voiture, dans le salon, pour s’endormir, pour faire du sport… La balance parfaite entre les guitares parfois acoustiques, parfois électriques, et la voix de Kurt Vile s’harmonise avec n’importe quoi. Les fans de Neil Young aimeront. -O.M.
Kurt Vile – Baby’s Arms
On aime ou on déteste James Blake. Le jeune Londonien a sorti en 2011 un disque lourd sur le cœur qui fait aussi bien chavirer son auditeur dans la mélancolie que l’endormir sur ses haut-parleurs. Pourtant, le premier disque de l’Anglais a sa place dans les sommets des palmarès de 2011. James Blake ne fait pas dans la demi-mesure. Il prend une émotion et la travaille jusqu’au bout. Pour s’attabler dans cette cérémonie nostalgique, il faut comprendre qu’on ne sortira pas de l’écoute du disque sans s’écœurer d’un spleen maladif. Et c’est bien ce que James Blake tente de nous faire sentir tout le long de son album. Il dramatise le romantisme et ne s’en cache pas. On peut voir ça de deux manières. On fait affaire ici à un autre artiste qui aime se gratter le bobo ou à un un génie de la prose arrache-cœur. -W.F-B.
James Blake – The Wilhelm Scream
#6 Girls – Father, Son, Holy Ghots [True Panther]
Christopher Owens nous avait bien mis en garde l’an dernier dans une note accompagnant l’excellent mini-album Broken Dreams Club : il s’agissait de la voie à suivre. Le deuxième album du duo de San Francisco est tout sauf une copie de son premier effort. Father, Son, Holy Ghost est l’œuvre d’un groupe dont les compositions sont maintenant habitées d’une extrême profondeur et d’une spiritualité imposée. -M.S-J.