Aujourd’hui confrontée à de graves difficultés financières, conséquences de la crise, ses salariés luttent pour éviter la faillite de la compagnie et la suppression de milliers d’emplois dans le bassin du Calaisis. Mais après Areva, PSA, Arcelor Mittal...le gouvernement préfère à nouveau abandonner à leur sort des centaines de familles et tout un territoire, plutôt que d’envisager tous les recours possibles. Les tentatives pour faire porter la responsabilité d’une éventuelle faillite sur les salariés de l’entreprise, qui cherchent pourtant par tous les moyens à relancer leur activité, ne trompent personne.
Des solutions existent! Encore faut-il que l’Etat s’en saisisse.
Aucun recours, pourtant annoncé par le ministre des Transports, n’a pour l’heure été engagé auprès de l’Union européenne, qui avait bloqué un premier plan de recapitalisation. Aucune action n’est plus envisagée par la SNCF, entreprise publique et actionnaire unique de SeaFrance. Le Fonds Stratégique d’Investissement, pourtant directement dirigé depuis l’Elysée, refuse également de recevoir les salariés, avec de faux prétextes.
Les salariés de SeaFrance portent aujourd’hui un ambitieux projet de coopérative, auquel manque uniquement les financements indispensables à un redémarrage de l’activité – 50 millions d’euros, un montant inférieur au coût d’un plan social. Les collectivités locales se sont déjà portées garantes d’une importante partie de ces financements. Ne manque plus qu’un engagement concret de l’Etat.
L’urgence commande d’intervenir rapidement et efficacement pour maintenir la compagnie transmanche en vie. Nous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités pour ne pas laisser disparaître le dernier pavillon français des Flandres.
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Bernard Soulage
Secrétaire national aux transports
Crédit photo : fninfos.fr