Existe-t-il un lien de causalité entre exposition solaire et protection contre certains cancers non cutanés? Si le rayonnement U.V. contribue à la production de vitamine D, est-ce le cas de nos cabines U.V. et y-a-t-il un lien démontré entre niveaux de vitamine D et risque de certains cancers ? Insuffisance de preuves scientifiques, répond en substance ce nouveau rapport de l'Institut national du Cancer (INCa) sur « UV (artificiels et solaires), vitamine D et cancers non cutanés », qui analyse l'ensemble de la littérature publiée sur le sujet. Des conclusions reprises par l'InVS dans son communiqué du 19 décembre.
Des expositions solaires courtes et « naturelles » suffisent pour produire la vitamine D nécessaire à l'organisme (5 à 10 minutes, 2 à 3 fois par semaine, des avant-bras et du visage pour un individu à peau claire). En outre, il existe des populations à risque de carence(nouveau-nés, enfants, personnes âgées, femmes enceintes, …) pour lesquelles des recommandations de supplémentation orale existent. En particulier, les nouveau-nés, les nourrissons et les femmes enceintes ont des besoins en vitamine D plus élevés en raison de leurs besoins osseux mais également les personnes âgées en raison de leur faible exposition au soleil et d'une diminution, avec l'âge de la capacité à produire de la vitamine D.
Quel rôle de la vitamine D dans le développement de certains cancers ? Certes certains travaux, réalisés sur un faible échantillon, établissent un lien entre production de vitamine D et expositions aux UV artificiels mais aucune étude n'a été menée sur des appareils correspondant à la réglementation française. Comme pour tous les facteurs environnementaux, les résultats obtenus ne peuvent donc pas être transposés en l'état en France et, au vu des données disponibles, il apparaît donc nécessaire de poursuivre les investigations pour déterminer plus précisément le rôle éventuel de la vitamine D dans le développement de certains cancers.
L'INCa rappelle donc que la pratique du bronzage par UV artificiels est fortement déconseillée, qu'elle ne peut faire référence à un quelconque bénéfice pour la santé et que les dispositions règlementaires françaises ne permettent pas d'éliminer le risque de cancer associé à cette pratique.