Et pour cela il a fallu que je m'adapte! Voici une petit chronique qui ne pourra pas paraitre dans le numéro 3, alors je l'ai un peu détourné pour annoncer la parution...
Faut bien s'adapter!!!
L'ADAPTATION, clé de la réussite Outdoor?
Ce mois-ci j’ai reçu de bonnes nouvelles: Wider devient bimestriel. Six numéros l’an prochain! Et donc le défi de sortir le numéro 3 avant la fin de l’année. Mon rédacteur en chef me commande donc un dossier sur les «polyvalents de l’Outdoor», ces sportifs qui s’adaptent avec réussite à différentes disciplines en faisant fi des conditions extérieures et des terrains de jeu. Leur point fort: une capacité d’adaptation hors-normes. Quand Jocelyn m’annonce que j’ai exactement quinze jours pour boucler l’affaire, entre un voyage au Népal et un autre aux Antilles, je me dis que l’écriture journalistique tient du même tonneau que les défis Outdoor: il faut s’adapter rapidement. Parfois vous avez le temps, vous écrivez confortablement installé dans un bureau, parfois vous volez quelques instants de concentration entre deux avions ou deux évènements qui vous font passer du froid au chaud.
Je m’explique: j’ai écris ce dossier entre deux courses de trail totalement différentes et qui marquent bien la diversité du calendrier actuel en la matière, même en ce mois de décembre qui auparavant marquait la trêve des confiseurs. Deux portraits rédigés avant la Saintélyon, une course très ancienne mais devenu vraiment compétitive ces 20 dernières années, qui relie le premier week-end de décembre les deux villes du Rhône-Alpes. 70 kilomètres de route et de chemins, dans le faisceau des frontales. Plus que le parcours, c’est l’ambiance (fraîche, bien souvent) que l’on vient chercher. Le succès est considérable: 11000 amateurs de balade nocturne. Cette année, j’ai couru en relais, pour m’amuser. Cette Saintélyon, son parcours plutôt roulant dans les Monts du Lyonnais et ensuite ses quelques circonvolutions sur les buttes de la capitale des Gaules, ne représente plus un énorme défi pour moi. Mais c’était agréable de retrouver les amis, de courir avec une coéquipière de valeur et de ressentir de bonnes sensations.
Deux jours plus tard, je prenais l’avion direction les Antilles, pour courir et couvrir la Transmartinique, une course en passe de devenir un nouveau rendez-vous hivernal pour les coureurs qui veulent échapper aux frimas et se lancer le défi de travers cette île plutôt compliquée à courir. Cette année, nous avons été gâté: les pluies des dernières semaines ont complètement détrempé le terrain et nous avons pratiquement effectué 133 km dans la boue. Glissades garanties, le tout sous une chaleur humide très difficile à supporter, surtout pour moi qui ait du mal sous ce climat. Néanmoins, c’est une belle épreuve et j’étais vraiment content d’y revenir et de terminer la course. Certes, mon temps final n’est pas bien brillant mais j’ai eu la satisfaction d’avoir surmonter mes difficultés, de m’être, plus ou moins, adapté aux circonstances. Entre les frimas lyonnais et les tropiques, mon corps a une nouvel fois encaissé un bon décalage, pas uniquement celui des pendules.
Deux jours après cette embardée martiniquaise, j’abordais les côtes de l’île de la Dominique, celle là-même qui fut choisi pour le tournage du film «Pirates des Caraïbes». L’ambiance y est effectivement sauvage et la nature magnifique. Vous ajouter une bonne touche de culture rasta au décor de rêve entre volcans, jungle et plage de cocotiers et vous y êtes. Le chemin qui traverse entièrement l’île et que nous parcourons avec mon ami Christophe Le Saux, est agréable à marcher et à courir, même si certains passages sont très techniques. Il fait un peu moins chaud aussi qu’à la Martinique et le climat est plus favorable.
Plus favorable pour marcher, parce que pour terminer mon dossier la chanson n’est pas la même: j’ai certes pu recueillir mes derniers témoignage à la Martinique, mais là le temps et surtout la connexion, condition indispensable à la bonne réalisation de mes plans, sont difficiles à trouver... S’adapter, encore et toujours. Finalement, un peu à l’arraché, je boucle mon texte et parvient à l’envoyer dans les temps. J’en suis plutôt content: pour moi, c’est presque comme avoir fini la Transmartinique; il a fallu surmonter des conditions extérieures pas toujours très favorables pour parvenir au but.
Enfin le plus important est là: vous allez bientôt trouver Wider 3 dans les kiosques, et mon dossier sur la « polyvalence au sommet» sera bien dans les colonnes. Avec en interlignes l’idée que s’adapter aux circonstances fait vraiment partie du jeu, que l’on soit sur un sommet, dans la jungle ou devant son écran d’ordinateur. Un peu un résumé de la vie que j’ai choisi d’ailleurs...
Wider numéro 3, en kiosque le décembre.