L'affiche est une déception : Lanvin y est bien moins sombre et impérial que le long du film...
Dans " Les lyonnais", il incarne le chef de bande aux silences gabinesques et à la force dissuasive venturesque (attention, je n'ai pas dit qu'il jouait comme Gabin ou Ventura mais l'esprit est là et le regard aussi !).
Après, pour moi, le film est un mélange de film noir des années 60/70 et de violence à la Scorsese.
La seule chose, c'est que le film est violent mais pas gratuitement. Alors, certes, on peut palabrer sur la nécessité de montrer la violence... Je ne suis pas partisane de l'hémoglobine à tous crins et, souvent, la suggestion est tout aussi efficace mais, bon, ce qui me pose vraiment problème c'est la violence pour la violence et, là, ce n'est pas le cas...
Ce qui m'a peut-être un peu gênée c'est que ce film raconte l'épopée du gang des lyonnais qui étaient loin d'être des enfants de coeur et, au final, on s'attache aux personnages, on est à la limite de la nostalgie en pensant " au bon vieux temps" où ils braquaient à tout va...
Mais, en même temps, je pense que le but du film est justement de nous raconter plus une histoire d'honneur et d'hommes que de bandits mais bon...
Et puis, la réalisation d'Olivier Marchal est sobre et sert bien son histoire.
Les acteurs sont justes même si j'ai tellement été impressionnée par Gérard Lanvin (ne me dites pas que je ne suis pas objective : je le sais !) que j'ai trouvé Tcheky Karyo un peu en deçà mais c'est peut-être aussi son rôle qui veut ça...
J'ai également aimé la façon dont est traitée la chronologie des évènements avec ces flashs back rétro.
Donc, un bon film de gangsters bien noir et efficace et un Lanvin qui me fait ronronner encore et toujours (c'est ma minute midinette et j'assume !).
A bientôt !
La Papote