Koh Chang, c'est la plage, le soleil et la mer ( mince, à citer des chansons comme ça, je vais devoir payer des droits SACEM ) mais c'est aussi un parc national avec une nature très dense et sauvage. Et là, pour sauvage, je parle pas des russes bourrés qu'on peut croiser. Et donc, comme c'est un parc national, on peut pas faire ce qu'on veut. Le topless sur la plage est interdit par exemple. Enfin, pour les femmes, parce que nous les hommes on a le droit. Je suis d'accord, c'est très sexiste comme règle et je suis prêt à partir en bataille contre cette règle des plus discriminatoires. Quand il y a une cause noble à défendre, je suis là !
j'ai donc décidé d'aller voir une cascade. J'ai choisi la plus grande Klong Plu. Arrivé au guichet, je paie mes 200 THB d'entrée et demande une carte des lieux, le gardien grommelle qu'il n'en a pas et je me rends compte que je n'en tirerai aucun renseignement, c'est déjà bien qu'il ait interrompu sa sieste pour me vendre un ticket. Un chemin tortueux, qui monte et qui descend avec des panneaux sur les arbres avec leur nom latin - ben oui, on est dans un parc national, je vous dis ! - mène au bout de 500 mètres qui en paraissent le double à la dite chute d'eau. Et effectivement, c'est haut. Les plus téméraires, dont je ne ferai pas partie se baignent dans le bassin dans lequel se jette la cascade, d'autres dans ceux avant. Moi, j'ai mon maillot, cette fois mais comme l'eau n'est pas aussi limpide que j'aimerais, je préfère m'abstenir, la mer, c'est bien. A part moi, que des russes. Je ne sais pas ce qu'ils ont avec les cascades. Peut-être qu'ils n'ont pas l'habitude de voir de l'eau. Je veux dire à part en glaçons dans leur Vodka. Je sais, je caricature mais le groupe de russes qui a fait le trajet Bangkok Koh Chang avec moi a acheté des bouteilles d'un litre de bière Chang pour chacun à chaque arrêt, du coup, j'ai du mal à ne pas tomber dans le cliché. Sinon pour tout dire forcément à côté d'Erawan dont l'entrée coûte le même prix, ici c'est moins enthousiasmant.
De la nature, des plages, y a quoi d'autres à Koh Chang ? Demandez le programme. Y a une Monkey school, un parc d'accrobranche, un paintball même, des camps d'éléphants et j'hésite à faire une petite excursion d'une heure avec l'un d'eux et Bang Bao. Bang Bao, kezaco ? Un village de pêcheurs qui s'est forcément adapté au tourisme mais qui garde son charme. La rue qui mène au petit port est bordée de petites boutiques ma foi bien sympathiques tant par ce qu'elles vendent que par les maisons qui les accueillent et de restaurants, le tout sur pilotis. Ensuite, vient le quai en ciment avec les bateaux de pêcheurs en bois, pour la plupart reconvertis en navires pour amateurs de plongée et snorkeling et au bout, avant que le ciment ne fasse un Y, un mignon petit phare blanc que je grimpe évidemment, j'aime prendre de la hauteur. Un poulet à l'ananas commandé au Nok Noï ( petit oiseau, forcément un photographe ne pouvait pas choisir de manger ailleurs ) dans le ventre, je pars à la recherche de ce qui ressemble presque à une plage et j'y arrive après une marche sous un soleil de plomb. Les habits volent et me voilà à barboter avec le phare en ligne de mire, à droite, le ponton et les maisons sur pilotis, à gauche la montagne et les bungalows d'un resort. Bang Bao, ça devait être mon point de chute mais l'agence qui a géré mon transport depuis Trat, n'a pas voulu m'y emmener car trop loin; c'est vraiment à l'opposé du lieu où j'ai débarqué. Qu'importe, j'y suis et je confirme l'idée que j'avais que ça m'aurait plu. Un côté typique, un endroit paisible des petits restaurants en bois au-dessus de l'eau, forcément, c'est tout ce que j'aime.
De retour à White Sands Beach après un long trajet dans un taxi collectif qui a géré les lacets en mode rallye et n'a pas été loin de me retourner l'estomac, un petit bain et hop en position pour regarder le coucher de soleil. Puis retour à ma chambre. Je croise un restaurant en train de mettre une poupée de Père Noël au somment d'un cône argenté entouré de guirlande, représentation la plus proche d'un sapin de Noël qu'on puisse faire ici. Car oui, ça approche en fait...