« Ceci n’est pas une pipe ! » N’y voyez aucune connotation sexuelle mais peut être vous souvenez vous de ce tableau de René Magritte représentant non pas une pipe mais l’image que l’on lui attribue. Vous ne voyez pas….. ? Toujours est-il que cette œuvre issue de la trahison des images a sûrement inspiré les frères Wachowski originaires de Chicago, là où réside justement l’œuvre du surréaliste belge. Coïncidence ou pas?
Pour ceux qui seraient passé au travers, Matrix présente un monde dans lequel les machines ont pris la mesure de l’Homme. Un monde dans lequel l’Intelligence Artificielle se nourrit d’humains en captivité tout en leur laissant croire à une existence classique et bien tangible : la matrice. Vous pensez contrôler votre existence ? Peut être que votre représentation de la vie n’est qu’une image, une manière de contrôler votre esprit pendant que l’on vous exploite…
Le concept imaginé par les frères Wachowski est une réussite totale au point qu’il a engendré plusieurs blockbusters qui se feront un plaisir de repiquer l’idée originale. Certains pensent même qu’ils arriveront à faire oublier le pompage en customisant des humains avec de la gouache bleu et des lentilles de contact jaunes…c’est triste !
Matrix est en tous cas un univers à part entière où les gothiques metalleux sont rois. On devine facilement le contenu de l’Ipod des Wachowski rien qu’au rendu de leur film. Exit Bob Dylan ou les Beatles, ce sera du rock couillu au menu avec entre autres Rage Against the machine, Prodigy ou encore les Deftones.
Et que dire de cette lumière verte omniprésente qui fait de cet univers un sas entre le rêve et la réalité. La matrice est superbe, fluide comme cette femme en rouge sur laquelle je défie quiconque de la gente masculine de ne pas se retourner…n’est ce pas messieurs ?
Quoi qu’il en soit, les frères Wachowski nous baladent sans mal dans cette alternative pour un futur toujours plus productif. Cette réalité peut faire peur malgré sa beauté évidente, en tous cas elle donne clairement à réfléchir. A y regarder de plus prés, ce petit bijou de SF est presque aussi parfait que la réalité qu’il dépeint en langage binaire d’informaticien en transe entre deux parties de Starcraft. Je vous laisse méditer la dessus !
Extrait musical