Le lazaret prend l'eau pour le 20 décembre

Publié le 22 décembre 2011 par Laurelen
Le lazaret de la Grande-Chaloupe, c'est toute une histoire. Lieu de quarantaine pour les engagés indiens (les Malbars) venus remplacer les cafs après l'abolition de l'esclavage à la Réunion (1948), ces bâtiments ont été achevés en 1851.
Après sept ans de travaux, les canoniques bâtiments devaient être livrés samedi dernier, rénovés, tout beaux, tout neufs, prêts à accueillir des milliers de touristes assoiffés d'histoire locale et de Réunionnais passionnés par leur histoire.
C'est le conseil général qui a décidé de la rénovation de ces lieux historique. A tout seigneur tout honneur, Nassimah Dindar, présidente (droite sociale, nouveau centre, nouvelle gauche moderne, renouveau marxiste, mouvement pour un nouveau centre-ville, cochez la case de votre choix, mais votez bien, hein !) a inauguré le chantier achevé du Lazaret n°1 samedi dernier, avec cocktail et petits fours, et en grand appareil du Département. Même les lumières étaient au rendez-vous, le lazaret, grâce à la féé électricité, étant illuminé a giorno. Juste pour la venue des huiles du conseil général.
Car celles-ci ont juste fait un petit tour à la Grande-Chaloupe. Le lundi soir, pour la fête de l'abolition de l'esclavage, était prévue une fête au lazaret.
Avec sono, lumières, tout le toutim. Las, le déluge qui s'est abattu sur toute l'île n'a pas épargné la nouvelle marotte de Nassimah.
La pluie a noyée la sono, et le feu d'artifice. Bref, la fête est tombée à l'eau. Tout ça pour un petit défaut de toiture. Bah, pour deux millions d'euros, on ne va pas s'arrêter sur un problème de fuite...
Mais l'histoire du lazaret pourrait bien ne pas s'arrêter là : l'organisme de vérifications Veritas a émis des réserves sur certains points du chantier de rénovation. Et l'architecte des bâtiments de France, qui doit donner son aval à la moindre modification du bâtiment d'origine, est coincé entre le respect des murs, et les obligations de sécurité d'aujourd'hui. Pas grave, Nassimah a inauguré les leiux. Après elle, le déluge.

François GILLET

Photo par courtoisie d'Imaz press Reunion