Le bourgeonnement de la guerre cybernétique entre l‘Amérique et l’Iran pourrait rapidement passer des réseaux d’ordinateurs au monde réel, avec les Etats-Unis qui apparemment mettent les bottes au sol. La télévision d’état iranienne reporte que l’Iran a capturé un espion de la CIA.
Les médias étrangers ont rapporté ce week-end que Amir Mirza Hekmati, un citoyen américain d’origine iranienne de 20 ans et quelques, a été interpellé par les forces iraniennes à qui il a confessé qu’il était impliqué avec la CIA.
D’après une confession enregistrée donnée par Hekmati, l’espion a été appréhendé par les services de contre-espionage iranien après avoir été introduit dans le pays depuis une base américaine en Afghanistan. L’espion dit qu’il a travaillé depuis Bagram près de la frontière avec l’Iran en préparation d’une mission pour la CIA qui a pris des années à organiser, mais malgré l’assurance par les autorités américaines que sa couverture ne serait pas éventée, les services iraniens l’ont intercepté et le retiennent maintenant captif.
Comme l’a rapporté RT la semaine dernière, l’agence de presse israélienne Debka suggère que le renseignement iranien n’a pas seulement réussi à entrer dans les réseaux informatiques d’au moins un drone espion américain, mais aussi dans les réseaux de la CIA à Langley, Virginie, juste à côté de Washington D.C. Suite à la perte d’un drone top-secret RQ-170 Sentinelle furtif au dessus de l’Iran plus tôt en Décembre, des officiels militaires parlant sous couvert de l’anonymat à Debka disent qu’une telle opération ne peut avoir été effectuée qu’en ayant infiltré le centre de commande à l’intérieur du bâtiment de la CIA.
Des spécialistes de l’intérieur suggèrent qu’il faudrait obtenir les coordonnées et temps exacts du drone envoyé pour que les services iraniens puissent détourner l’aéronef qui fut perdu le 4 Décembre. Avec maintenant Hekmati appréhendé après une décennie d’entraînement et de briefings du département de la défense, cela ne fait qu’établir plus avant que l’Iran a en fait infiltré la communauté du renseignement américaine, ceci posant le problème pour tous ceux impliqués que la guerre cybernétique entre nations soit en train d’escalader rapidement en une bataille n’impliquant plus seulement robots et machines volantes mais des soldats, des espions et des attaques furtives internationales.
L’arrestation de Hakmati survient au cours de semaines qui ont vues aggravation des tensions entre Téhéran et Washington, intensifiées par la récupération par l’Iran d’un drone top-secret américain sentinelle furtif ce 4 Décembre. Depuis qu’il s’est emparé de l’appareil espion, l’Iran a clamé qu’il a décodé la technologie de pointe des Américains, ce au plus grand désespoir du gouvernement Obama. Le président a demandé à l’Iran de rendre l’appareil, ce qui fut moqué par les autorités étrangères et devient une mise en question de la sécurité des Etats-Unis pour les opposants de droite du président. Alors que les tensions grandissantes entre les deux nations arrivent à un point d’ébullition, les candidats républicains aux Etats-Unis ont discuté en profondeur de la nécessité d’attaquer l’Iran lors du débat télévisé entre candidats du parti à la présidentielle la semaine dernière.
Il apparaît qu’une attaque était à l’ordre du jour, avec la CIA ne tentant pas seulement d’infiltrer des réseaux informatiques iraniens, mais également envoyant des espions pour physiquement infiltrer la communauté du renseignement iranienne. D’après une confession télévisée par les chaînes iraniennes, la CIA espérait avoir Hekmati en position de gagner leur confiance afin d’infiltrer leur communauté et rapporter les informations aux Etats-Unis.
“C’était le plan de la CIA d’abord de donner des informations aux iraniens, laisser le ministère iranien du renseignement penser que cela était de la bonne information.” Dit-il. Hekmati dit dans une confession enregistrée qu’après être sorti du Lycée en 2001, il rejoignît l’armée américaine et reçu un entraînement de la part des officiels du renseignement militaire.
“Je fus ensuite envoyé dans une université particulière pour apprendre les langues moyen-orientales en plus de mon entraînement du renseignement. Ils m’ont dit qu’il voulaient m’envoyer dans une université pour apprendre l’arabe lorsqu’ils se rendirent compte que j’étais déjà familier avec le Farsi et l’Arabe”, dit-il dans sa confession. “Je suis arrivé en Irak comme un commentateur du renseignement portant un uniforme militaire. Ma mission principale était l’identification des officiels irakiens.”
Le soldat insiste également qu’il reçut une entraînement du Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), le contracteur de haute technologie de ministère de la défense, qui développe quelques uns des programmes les plus prestigieux du pentagone. Hekmati dit qu’il travailla pour eux de 2005 à 2007, date à laquelle il fut recruté par Kuma Games Company, un développeur de logiciels utilisés dit-il pour créer la propagande primordiale de la CIA, Hekmati dit que Kuma a reçu du financement de la CIA “pour faire des films spéciaux et des jeux vidéos pour changer la pensée et l’attitude de l’opinion publique au Moyen-Orient et les distribue aux résidents du Moyen-Orient gratuitement.”
“Le but de Kuma Games fut de convaincre la population mondiale et celle d’Irak que ce que les etats-Unis font en Irak et d’autres pays est bien et acceptable.” Ajoute Hekmati.
Suivant son temps avec DARPA et Kuma, l’espion dit qu’il commença l’entraînement pour une mission top-secrète de la CIA, qui se termina avec sa capture par les services iraniens. BAE systems et la CIA l’ont contacté et recruté pour la mission, qui impliquait un briefing à Washington, puis son envoi en Afghanistan, d’où il travaillait rattaché à une base, voyageant de là en Irak, en Iran et aux Emirats Arabes Unis comme parties de sa mission.
“J’ai eu accès aux systèmes de données les plus secrets pour collecter les informations requises avant d’être envoyé sur la base de Bagram en Afghanistan.” Ajoute t’il.
Hekmati dit qu’un agent de la CIA qui travaillait avec lui assura que “la couverture qui me serait donnée ne m’occasionnerait aucun problème pour effectuer ma mission”.
En arrivant à Bagram, l’Iran fut néanmoins au courant de ses intentions et l’appréhenda ces derniers jours après qu’il eut franchit la frontière.
Si la confession de l’espion est vraie, cela voudrait dire que les services de renseignement iraniens ont détourné et assujetti à la fois un aéronef espion et un citoyen américain ce mois-ci. Avec Debka qui rapportait la semaine dernière que l’Iran aurait pu avoir infiltré le QG de la CIA, cela n’est pas une surprise de constater que la guerre cybernétique est sortie de l’internet et est entrée dans le monde réel. Dans son rappport de la semaine dernière, Debka affirme que l’amenée au sol du drone top-secret Sentinelle plus tôt en Décembre, n’a pas pu être causée par juste le detournement du système informatique de l‘appareil, mais que cela résultait plus vraisemblablement d’une attaque au sein du commandement du QG de la CIA à Langley, Virginie.
Le ministre de la défense américain Léon Panetta a insisté que le ministère de la défense continuera absolument ses mission de drone au dessus de l’Iran, mais l’arrestation de Hekmati ajoute un troisième coup contre les Etats-Unis dans le même nombre de semaines. Si les Américains décident de continuer ce jeu, il faudra une sérieuse manœuvre pour faire dérailler l’Iran de ses opérations de renseignement contre les Etats-Unis et qui a prouvé ces dernières semaines et sans l’ombre d’un doute, qu’elles pourraient ravager le système de défense américain, drones et compagnie.
Source : Mondialisation.ca