Il paraît qu'il est extrêmement mauvais de mentir aux enfants, et de leur faire croire que le Père Noël existe.
Les plus virulents contempteurs du charmant bonhomme rouge sont... les catholiques intransigeants ! Il y a là comme un léger paradoxe...
Mais peut-être n'ont-ils pas tort de se méfier. Et si un enfant, à qui l'on a dû avouer que le Père Noël n'existait pas, se mettait tout à coup, à remettre en cause toutes les fadaises dont on l'abreuve ? Et s'il décidait de penser par lui-même, et de se passer une fois pour toutes non seulement du Père Noël, mais de toutes les formes d'opium du peuple ?
Car enfin, le principe même du Père Noël, c'est qu'à un moment, on apprend à s'en passer : c'est ainsi que l'on grandit.
Et n'est-ce pas plutôt cela qui gêne nos moralistes chagrins : une croyance à laquelle on apprend à renoncer ?