Je voudrais vous parler aujourd’hui des phobies. Et essayer d’expliquer ce qu’est être phobique.
Je conçois que cela soit dur à comprendre pour celui ou celle qui ne l’est pas (et je ne vous dis même pas combien c’est difficile à vivre pour celui ou celle qui partage la vie du phobique).
Précision, je ne suis pas psy ni iatre ni cologue ni rien du tout.
La phobie est une terreur massive, absolue et irrationnelle.
Si un jour un tigre surgit devant vous (sisi ca arrive), vous serez terrifié car, logiquement, il peut vous tuer.
Cela n’a rien de phobique. Vous avez estimé la situation et logiquement vous avez peur.
Ne pas aimer les araignées, ou les souris n’a rien de phobique ; là on ne va pas faire un chapitre sur l’histoire des peurs communes m’enfin on est en plein là dedans.
Un phobique aura des symptômes physiques éminemment violents devant l’objet de sa phobie ; il peut faire une chute de tension, une crise de nerfs, avoir des tremblements, pleurer, attraper une migraine, un mal de ventre épouvantable, avoir des nausées etc etc.
Une personne phobique peut voir sa phobie s’étendre. Vous avez peur des chiens, et vous vous mettez a à voir peur des couvertures car vous avez vu un chien dormir sur une couverture du genre. Puis du rouge car la couverture était rouge. Cela peut envahir toute votre vie.
La phobie cache souvent autre chose. je vais prendre un exemple banal et bateau. Vous avez peur des chiens. Au final après une thérapie vous découvrez qu’il y avait un chien chez une personne qui vous a maltraitée ; se souvenir de cette personne était trop douloureux, cela s’est détourné sur le chien. (je prends evidemment un exemple très – trop – simple).
Je me souviens un jour d’une collègue phobique des chiens à qui un autre collègue a tenté d’expliquer, gestes à l’appui combien un chien c’était sympa. On a échappé de peu au malaise vagal et à la crise de nerfs.
Evitez donc – pour son bien ou pour rigoler – de confronter un phobique à l’objet de sa phobie s’il ne le veut pas, vous seriez juste un gros connard. (et c’est emmerdant de gérer des crises de nerfs).
Il est inutile d’expliquer au phobique qu’il est irrationnel, il est déjà au courant.
Ne succombez pas pour autant à la phobie de votre ami ; s’il s’enterre à la cave dés qu’il entend l’orage, évitez de faire de même. Vous ne feriez que le confortez dans sa phobie.
Vous pourrez entendre parler d’objet contra-phobique ; en gros c’est un objet que le phobique trimballe – qui a un rapport ou non direct avec sa phobie – et qui le calme.