Les salariés de la centrale nucléaire de Fessenheim veulent se faire entendre et refusent la fermeture de leur centre de production, ont déclaré mardi leurs représentants syndicaux lors d’une conférence de presse sur le site.
Inquiets des déclarations la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui a déclaré jeudi dernier qu’une fermeture de la centrale de Fessenheim n’était « pas exclue » et surtout de la volonté affichée du candidat socialiste François Hollande de fermer le site s’il était élu président de la République, le personnel a créé un site internet (www.avenirfessenheim.org) et une pétition qui a déjà recueilli 3.000 signatures.
Les salariés mettent en avant les 900 personnes employées par la centrale alsacienne, tout en rappelant que la seule instance compétente en la matière restait l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
L’ASN a donné son feu vert au prolongement de l’activité du réacteur numéro 1 de Fessenheim, sous réserve de travaux relatifs à la sécurité, comme renforcer le radier, le soubassement sur lequel repose la cuve du réacteur qui n’est que de 1,5 mètres contre 2,5 mètres dans le reste du parc, et mettre en place une source de refroidissement alternative au Rhin pour prévenir toute défaillance.
Le parc nucléaire est actuellement en train de subir un audit de sécurité suite à l’accident de Fukushima dont les conclusions seront rendues en janvier 2012.
Dotée de deux réacteurs de 900 mégawatts, la centrale de Fessenheim est entrée en service en 1977.