Le Musée d’Art et d’histoire du Judaïsme de Paris présente l’exposition intitulée Les Archives de Walter Benjamin, s’appuyant sur des documents, des objets, des écrits du philosophe qui a marqué la pensée de la deuxième moitié du XXe siècle. Il est l’un des philosophes les plus étudiés grâce à sa thèse sur la Mémoire et l’Oubli dans l’histoire.
L’exposition est organisée par l’Akademie DER Künste de Berlin, l’académie Stiftung zur Förderung von Wissenschaft und Kultur et par le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme de Paris. Ils nous invitent à connaître comment Benjamin a construit sa pensée et les raisons historiques sous-jacentes.
Benjamin disait de l’histoire “Le passé est marqué d’un indice secret, qui le renvoie à la rédemption. S’il en est ainsi, alors il existe un rendez-vous tacite entre les générations passées et la nôtre.” Cet homme avait raison lorsqu’il écrit sur l’art, l’histoire, la littérature, la politique et la théologie avec sa pensée de philosophe.
Walter Benjamin est né à Berlin en 1892. Benedix Schönflies et Detlef Holz sont ses pseudonymes. Ses idéaux marxistes l’amène à étudier l’évolution de la pensée et toute action humaine pour donner du sens à ses écrits et essais.
Il a été un étroit collaborateur de la prestigieuse Ecole de Francfort, une institution inspirée dans les théorie de Karl Marx, Max Weber et Sigmund Freud qui a été créé afin d’entreprendre des recherches dans le domaine social, développer une théorie et une pensée critique. Elle a été fondée par Georg Lukacs en 1924. Bien qu’il consacra beaucoup de temps pour mener cette étude et qu’il traita de nombreux thèmes, son apport théorique aux sciences sociales a représenté la vision et la révision permanente du matérialisme historique dans le marxisme.
Il réalisa de très bonnes traductions des romans de Marcel Proust et de Charles Baudelaire pour ses premiers travaux en tant qu’érudit littéraire. Ensuite, il écrit La tâche du traducteur, qui est devenu l’un des écrits théoriques les plus étudiés et les plus respectés pour ceux qui travaillent dans le domaine de la traduction et de l’interprétation.
L’exposition expose le travail de Benjamin et l’organisation des archives et les nouvelles méthodes adoptées dans ses recherches et ses travaux littéraires. Il est intéressant d’observer ses livrets, ses fichiers, son agenda, ses billets, ses enveloppes, ses objets, ses répertoires qui rendent compte de son approche intellectuelle et de son organisation rigoureuse. L’exposition propose 13 thématiques.
Nous pouvons observer les techniques utilisées par Benjamin dans son travail comme la prise de notes, le cheminement de ses idées, l’association et la juxtaposition des connaissances théoriques et empiriques qui l’ont permis de construire sa pensée et organiser ses théories. Aujourd’hui, c’est une référence de la pensée critique.
Benjamin est mort en 1940 dans d’étranges circonstances dans la frontière franco-catalane, à Portbou, lorsqu’il essayait de s’enfuir aux Etats-Unis, suite à la persécution des nazis, où l’attendait son grandami Theodor Adorno.
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