Comment serons-nous soignés dans 15 ans? La question est pour la Direction générale de la santé celle de la définition de la politique nationale de santé pour les prochaines années. Et bien, notre système de santé sera aussi ce que nous en ferons, répond ce rapport du Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé. Une proposition d'orientations à l'horizon des quinze prochaines années, qui tient compte de « nos » faiblesses, de nos inégalités territoriales et des risques sanitaires émergents mais aussi de nos objectifs, mieux prendre en charge le vieillissement, aller vers l'égalité et vers plus d'efficience dans les soins tout en restant fidèle à notre système de santé. Dans ce contexte, le rapport confère un rôle privilégié aux Agences régionales de Santé mais s'appuie aussi sur la responsabilité et l'action de chacun.
Aller vers l'égalité, l'autonomie et la consolidation du niveau de santé : L'approche envisagée dans ce rapport est plus « personnalisée ». Il ne s'agit pas uniquement de combler les lacunes les plus importantes en matière de prévention et d'accès aux soins pour les plus vulnérables ou les plus démunis mais d'adopter une approche ciblée sur les besoins en Santé publique de chaque groupe de population et « de mettre en face » les ressources disponibles, en particulier humaines, en disponibilité de professionnels de santé. Ce type de politique suppose une collaboration des différents ministères afin que les enjeux de Santé publique soient bien intégrés aux différentes politiques, sociale, économique, environnementale… « L'interministérialité ne devrait pas être vécue sur un registre de concurrence… »
Chacun a son rôle à jouer, au quotidien comme lors des crises sanitaires. Ce terme d' « autonomie » peut évoquer, à la lecture du rapport une sorte d'abandon du principe solidaire de notre système de santé, auquel la majorité des citoyens sont très attachés. Le rapport souhaite emmener les Français vers une responsabilité de sa propre santé et celle de sa famille, à la fois grâce à un engagement individuel et une volonté collective et tout autant par une prise de conscience individuelle accrue (alimentation, tabagisme ou encore vaccination) que par la réalisation d'actions collectives et l'organisation d'un environnement accompagnant la capacité d'autonomie de chacun. Il est clair que si les démarches de prévention et de promotion de la santé peuvent être un risque pour l'autonomie, en revanche elles sont positives lorsque « bien reçues », elles sont « rediffusées ».
Alors pas trop de plans et de programmes, qui ne favorisent ni la lisibilité ni l'efficacité, précise le rapport. Mais une stratégie coordonnée en amont pour une réponse responsable et solidaire !
Source : Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé Eléments de réflexion pour une politique nationale de santé 2011-2025
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