Le Tower Defense… Qui n’a jamais passé des heures entières à y défendre des passages de plus en plus grands ? Toi ? Tu ne connais pas le Tower Defense ? Mince. Nous avons vu naître récemment un concept innovant basé sur ce principe : Orcs Must Die!. Il est sorti le 12 Octobre 2011 et est néanmoins déconseillé au moins de 12 ans. Nous allons vous en expliquer les principes et en quoi il a retenu notre attention.
Ce test a été effectué sur la version PC téléchargeable via Steam.
Notre mage, arrogant à souhait!
Orc Must Die! est à l’origine un Tower Defense. Ce mode de jeu consiste à avoir une panoplie de pièges que l’on peut déposer afin d’empêcher des ennemis d’arriver d’un point A à un point B : Tower correspond aux tours (apparence typique des tout premiers du genre) que l’on dépose. Défense correspond à l’action qu’elles engendrent (elles permettent de défendre une zone). Robot Entertainment a décidé d’en faire découler un jeu différent des autres. Son nom? Orcs Must Die!. La traduction littérale française serait « Les Orcs doivent mourir », on cerne tout de suite les événements et le rôle qu’on devra jouer. Contrairement aux Tower Défense communs dans lequel vous incarnez la « main de Dieu », en vue du dessus, dans Orcs Must Die!, les créateurs ont voulu nous faire jouer à la troisième personne. Vous incarnez un mage que l’on dira très idiot à qui la tâche de défendre les donjons a été léguée suite à la malencontreuse mort de son mentor… Après avoir glissé sur une flaque de sang. Tout ceci ne manque pas d’humour, et bien qu’idiot, on y trouve un malin plaisir à jouer cet étrange personnage avec ses répliques autant ironiques – voir sérieuses en sortant de sa bouche – que sadiques.
Pièges posés, il faut veiller à présent.
Votre mission, si vous l’acceptez, est de défendre les 24 donjons qui vous sont proposés afin que les créatures qui vous assaillent n’atteignent en aucun cas les failles présentes au centre des forteresses. Pour cela, vous avez 17 pièges à gagner au fil des niveaux, des armes (épée, arbalète) ou encore des pouvoirs magiques. La particularité de ce Tower Défense est que vous faites partie intégrante de la défense du lieu. Comment ça? J’explique. En plus de pouvoir poser vos pièges en fonction de leur utilité (certains sont uniquement à poser au sol, d’autres aux murs, d’autre encore au plafond), vous allez ajouter à ces éléments vos propres capacités au combat. Vous êtes alors amené à repousser – soyons clairs, à tuer! – vous même les ennemis qui auraient échappé aux pièges avec votre arme et vos pouvoirs. En effet, un temps de recharge est implanté à chaque piège, vous sollicitant pour tuer les orcs qui auraient eu une bonne étoile avec eux et auraient survécu à votre stratégie. Vous êtes touché? Certains monstres laissent malencontreusement tomber une petite potion derrière eux, profitez en. Mêlant stratégie et action, dans Orc Must Die!, il est dur de s’ennuyer.
Bien réfléchir à où l'on place ses pièges.
La diversité dans le jeu permet un bon lot d’heures d’amusement. Dans ces 24 donjons, vous verrez défiler des ennemis de plusieurs races : Orcs, gobelins, ogres, kobolds ou même encore des sortes de dragonnets, et j’en passe. Vous aurez des rapides, des lents, des brutes, des distants… Pour palier à cette diversité, les combinaisons des pièges disponibles proposent un large panel de stratégies envisageables pour le joueur. La variété est également présente en fonction des différents donjons que vous devrez défendre : d’une allée simple, vous allez passer à un donjon avec des ponts, des faussés, de l’acide, et vous allez également devoir défendre plusieurs voies en même temps. Que de challenges les amis! Attention, ceci n’est pas si simple que ça en a l’air. Le système de ressources est présent dans Orc Must Die! et vous devrez réfléchir à deux fois avant de poser un piège. En début de niveau, vous avez un budget fixé comme départ avec lequel vous pouvez déposer vos premiers pièges. Vous avez le temps que vous souhaitez, jusqu’à ce que vous lanciez l’assaut. Le moyen de récupérer de ces ressources sera ensuite de tuer un maximum d’orcs afin d’économiser. Des monstres plus gros que la normale auront même tendance à vous laisser une pièce derrière eux représentant une grosse somme, de quoi faire des folies. Il est tout de même notable, malheureusement, que la vente d’un piège rend sa valeur d’achat exacte. On peut donc échanger rapidement les pièges, mais un manque de pénalité à ce sujet est à souligner : on pourrait presque ne plus réfléchir vraiment à ce que l’on fait. On notera quand même qu’en contrepartie, les ventes de pièges durant des assauts d’orcs sont impossibles bien qu’on puisse en poser tout de même. Les pauses entre chaque vagues se font en secondes, et une unique pause a lieu en milieu de partie dans laquelle vous êtes libre d’utiliser le temps que vous souhaitez pour revoir et adapter votre stratégie.
Plus ça va, plus c'est grand!
Vos petites mains vont faire de ces donjons des champs de bataille. Outre vos pièges à attrait sadiques qui se déclenchent aux passages d’ennemis (barrages de flèches, pics au sol, lames murales, trampolines, …), de vos mains vous allez pouvoir étourdir, brûler, repousser vos ennemis grâce à vos pouvoirs de mage : de quoi faire trembler les orcs qui finalement se jettent sur vous pour votre plus grand plaisir. Prenez garde à bien doser, votre énergie ne se recharge que petit à petit (barre de mana). Parmi les pièges, vous allez pouvoir employer des archers grâce aux mêmes ressources que précédemment : par contre ils peuvent mourir… à vous de jauger le potentiel du donjon que vous défendez et de les placer stratégiquement. En plus de tout cela, avancer dans les niveaux vous fait débloquer des sortes de crânes qui servent de ressources externes aux niveaux en eux même. Plus vous jouez en difficile, plus vous en récolterez, et grâce à eux, vous pourrez débloquer des améliorations pour vos pièges (réduction de coût, efficacité améliorée…). On note que le jeu propose 3 niveaux de difficultés : un niveau « apprenti » (qui ne permet de débloquer que deux crânes), un niveau « mage de guerre » qui correspond à un niveau moyen (et donne accès aux 5 crânes disponibles) et un niveau « cauchemar » qui correspond au niveau difficile (débloqué lorsque la campagne est achevée en mode Mage de guerre).
- Encore, on en veut encore!
Deux patchs additionnels sont disponibles pour Orc Must Die! et permettent de faire durer le plaisir avec de nouveaux niveaux, de nouvelles armes, de nouveaux pièges, et bien plus encore. Un défaut notable et regrettable apparaît tout de même : aucun mode multijoueur ! Le potentiel du jeu aurait bien mérité un mode multijoueur qui aurait permis une durabilité bien plus grande, et apporter ce plaisir manquant aux joueurs envieux de nouveaux défis. Le seul aspect Online se fait par les scores comparables à ceux des amis qui possèdent eux aussi le jeu sur cette plate-forme. Un manque qui n’en fait pas pour autant un jeu à rater.
Tout ceci pour dire : un potentiel énorme, de l’ironie de partout, une bande son plus qu’agréable sur un petit air de métal… Orc Must Die! a tout pour plaire et est un titre à part entière qu’il ne faut pas prendre à la légère. Ses graphismes cartoons médiévaux appuient sur l’ironie du thème et procure un réel plaisir à accomplir des actions à en devenir sadiquement infernal. La durabilité reste peut être légère pour ce qui est de l’achèvement de la campagne en elle même, mais son système de score lui offre une très bonne rejouabilité. Son prix reste correct pour le plaisir jouissif qu’il offre et sa perfection théâtrale. Amis tueurs d’orcs et de créatures en tout genre? Ce jeu est pour vous! Un excellent défouloir, et des rires assurés.
Score: