Saints Row : The Third est tout d’abord un jeu d’action où les principaux thèmes sont la drogue, le trafic et le respect. En effet, quoi que le joueur fasse, il sera entrainé dans une histoire de péripatéticienne, de meurtre, de gang ou d’argent. Le but étant de faire régner votre gang, nommé les Saints en gagnant du respect. Quoi qu’il en soit, tuer fait parti du quotidien du joueur, de même que le vol de voiture ou encore la destruction d’immeuble.
"Détruire Tuer Régner", la devise du jeu ?
Tourné sous forme de niveaux (50 pour être précis), le jeu se base sur un système de « atteindre un certain niveau pour débloquer des bonus pour votre personnage ». S’étendant d’une réduction de dégâts par balle jusqu’à être insensible aux explosions, Saints Row : The Third opte pour un gameplay inspiré des RPG (dans l’histoire des niveaux) où le stuff (ici les armes) est aussi important que le niveau de respect (indirectement les bonus conférés au personnage). Avec des ennemis aussi gros que résistants, il est en préférable d’être équipé des meilleures armes et surtout des armes ayant subi des améliorations si le joueur veut faire cracher du sang à ses opposants. Les améliorations sont éventuellement des augmentations du chargeur des nombreuses armes proposées ainsi que des changements de munitions (balles classiques transformées en balles explosives ou incendiaires). En bref, bien s’équiper est la règle d’or, que ce soit pour tuer ou pour aller dans des endroits où les “bras en bois” font fureur (à déchiffrer !). Pour finir sur le petit côté RPG, il faut également préciser que le jeu plonge le joueur dans des choix ayant un léger impact sur le déroulement de la partie : le joueur devra de temps à autre choisir par exemple entre l’argent et le respect, une cagnotte ou un bonus de revenu horaire, etc …
Touche "S" ? Quelque chose me perturbe à gauche ...
En termes d’exploration, on peut dire que le jeu propose un environnement riche avec des lieux uniques où la redondance n’existe pas, de nombreux objets cachés à dénicher (Séance photo », « poupée gonflable », « palette d’argent » et « paquet de drogue ») qui permettent de renouveler légèrement l’expérience de jeu ainsi que de nombreux passants et véhicules qui ne demandent qu’à se faire casser les dents. Si le joueur veut incarner le bad boy type, il pourra exécuter … des gens ou exécuter des manipulations variées pour le combat rapproché. En effet, il existe 3 touches différentes pour ce dernier (pour la version PC) où l’une permet au personnage de donner un enchainement de coups, une autre pour briser les bijoux de familles avec une arme ou avec les poings (considérée comme la touche « d’élimination rapide ») et enfin une dernière qui, par exemple permet au personnage de sauter sur sa victime, d’attraper sa tête de la fracasser contre le sol. Pour la dernière manipulation citée, des QTE (Quick Time Event) sont susceptibles d’apparaitre ce qui rend les combats encore plus excitants. En fait, le mieux serait de tester tout simplement : amusement garanti ! Enfin, une touche permettra de prendre un otage, très pratique quand on a mis le bazar en ville !
Mis à part les différentes possibilités de combat rapproché, le personnage peut porter une vraie panoplie d’armes pour assurer un chaos sans limite. De même pour les transports, il y existe vraiment un large éventail de véhicules qui sont d’autant plus modifiables (et pouvant être stockés/sauvegardés !). Les modifications ne sont certes pas aussi précises que dans Need For Speed Underground mais il est totalement suffisant pour un jeu d’action. Nitro (à gogo uniquement après avoir débloqué le bonus), jantes XXL, couleurs flashy, … c’est au joueur de décider ! Pour finir, tous les véhicules sont dotés d’un GPS très efficace, étant donné que le chemin à emprunter est indiqué sur la mini-carte ainsi que sur l’écran jeu en fondu vert ! Il est clair que ce « mécanisme » est un élément clé du jeu.
Merci GPS, j'ai bien compris que c'était à droite !
Le jeu se déroule sous forme de missions, qui sont en général assez courtes afin ne pas ennuyer le joueur ou bien de baisser sa motivation de jeu. Pour justifier le plaisir du jeu, les missions sont très variées (même si le joueur reste tout de même l’incarnation de « la Faucheuse ») avec des scènes de bourinages pures et jouissives (exemple des fights entre gang, des missions hélico), des courses poursuites euphoriques lorsque le joueur endosse le rôle d’un proxénète (« Mac à dames », …) ou encore des pseudos infiltrations (meurtrières au final) à effectuer dans des lieux hostiles et des je-me-laisse-écraser-par-les-voitures nommés « Fraude à l’assurance ». D’autres missions d’avantage « secondaires » sont également accessibles, par l’outil du « Saints Book » faisant parti du portable du personnage regroupant des défis à effectuer, des assassinats ainsi que des vols de voitures. Malheureusement, le nombre de missions pour la trame principale reste légèrement pauvre malgré le rallongement de la durée de vie du jeu par les différentes missions annexes. Pour remonter un peu le niveau de ces détails concernant le déroulement du jeu, il est fort intéressant de dire que le jeu permet au joueur d’effectuer des « distractions » quelques peu uniques selon les situations. Par exemple lors d’un vol de voiture, s’il y a un civil autre que le conducteur expulsé en dehors du son véhicule (par un double kick ou autre chose du genre), le personnage du joueur prend le volant et peut débuter ce qui est appelé une « distraction otage » où il faut mener l’otage à un état secondaire tout en étant poursuivit par les justiciers du dimanche.
Envie de muscles ou de MC Do ? C'est vous qui décidez !
D’un point de vue négatif, l’ambiance du jeu ne peut pas être considérée comme attirante pour tous, surtout pour les jeunes, car on sait pertinemment que même les 14 ans jouent à ce genre de jeux. Il est vrai que le jeu est interdit à ces derniers mais cela reste tout de même possible de choquer quiconque au-dessus de « l’âge adulte » (les fists, c’est loin d’être le délire de tous, ce n’est également pas le mien je vous rassure). Disons tout simplement que le thème est attrayant pour les joueurs appréciant les jeux « défouloirs » aux thèmes loufoques et crus. Avec des thèmes inspirés sur des grands films (Star Wars, …), cela confirme le fait que Saints Row : The Third est fait pour s’éclater et non pas pour prendre au sérieux les faits et évènements du jeu. Amis « homme-sérieux », allez donc chez Rockstar Games. Toujours négativement parlant (expression nouvelle ?), des bugs graphiques sont assez remarquables, surtout dans les missions « Fraude à l’assurance » où il faut foncer sur des voitures pour se faire écraser et marquer des points. En effet, ces missions imposent des contacts physiques (virtuelles pour le joueur) entre l’avatar et les véhicules où l’on constate des superpositions entre ces derniers. Ajoutons également que les flics et les autres gangs sont beaucoup trop facile à échapper, ce qui rend le jeu plutôt facile à ce niveau là.
Saints Row : The Third est un GTA-like d’un point de vue large. Mais il est pourtant loin de ressembler aux œuvres de Rockstar Games, d’une part par son ambiance teintée de violet et d’autre part par son gameplay propre à lui. Basé sur le « délire » et la jouissance, que ce soit de destruction ou d’autres choses plus « intimes », le troisième volet de la série montre son détachement avec les jeux du même genre dont il constamment comparé avec. Avec un gameplay large et soutenu par des mécaniques innovantes, Saints Row : The Third justifie que ses trailers n’étaient pas que “beau à voir”.
La durée de vie reste courte mais les variétés de missions et des assets (voitures, armes, environnements) couvrent assez bien ce défaut. Retenez que Saints Row : The Third est un jeu permettant aux joueurs d’expérimenter de choses nouvelles, à ne pas prendre au sérieux et qui mérite ainsi une ovation de ma part.
Score:
Pour finir réellement sur ce test, voici une vidéo issu du mode enregistrement vidéo de Saints Row : The Third.