Après les sorties sur le nucléaire la voici sur le registre du logement. Ici le naturel revient au galop; chez les verts le permissif est à la fumette entre militants... pas au libre marché ou (plus surprenant encore ) à la définition d'un futur habitat social, thermiquement maitrisé et donc économique...Non trop complexe, pas assez clivant.
Mieux vaut en passer par des concepts issus d'un passé totalement révolu (sauf en Chine et dans quelques pays de l'Est) ; l'encadrement des prix. Donc comme par miracle LA solution aux difficultés du logement se trouverait dans le blocage des loyers...comme en Allemagne (1)
Un vieux concept largement éculé dont il reste encore aujourd'hui quelques traces avec la "loi de 48" qui, au sorti d'une guerre douloureuse, a permis à quelques Français de voir leurs loyers bloqués au delà du raisonnable. Ainsi, au fil des années, l'érosion monétaire aidant les locataires réglaient des loyers de plus en plus bas ... laissant le parc se dégrader inexorablement en raison de l'impossibilité des bailleurs à faire face aux travaux d'entretiens.
Une belle idée qui a trouvé ses limites. Mais Mme JOLY n'était pas en France dans cette période... Mes contradicteurs trouveront cela bas comme argument. Cependant dans un parti jeune et faiblement ancré dans l'histoire de notre pays cette remarque revêt toute son importance ; il importe de tirer enseignement d'un passé encore proche.
Les solutions radicales sont rarement porteuses de réussite. Mme Le PEN en a d'autres tout aussi ridicules. Je ne développerais pas ici car ce blog n'a pas vocation a politiser au delà du raisonnable le débat.
La solution, sous un régimme dit "de gauche", peut provenir d'un développement du logement social (augmenter l'offre et ainsi par le volume rendre le logement privé moins attractif ...donc moins coûteux) ; pour cela il importe d'ouvrir plus largement le droit à construire tant au niveau de nos agglos (par la surdensité raisonnée) qu'au niveau de nos proches banlieues (par la constitution de zones constructibles à coûts maîtrisées).
La régulation du loyer ne s'oppérant qu'à la marge par un encadrement des prix limités au secteur (très) social qu'aujourd'hui la majorité des organismes sociaux néglige par excés de prudence patrimoniale (préférant consacrer leurs développements aux classes moyennes).
(1) idée partiellement erronée car la "variable d'ajustement" utilisée chez Mme MERKEL est de 20% du loyer initial ; une contrainte d'ajustement qui existe également en France sous une autre forme lors des relocations (par la nécessité d'une comparaison objective des loyers dans le périmètre locatif) .