Effet de serre: les armateurs grecs ne veulent pas payer pour polluer

Publié le 29 novembre 1999 par Erwan Pianezza

ATHENES, 3 mars 2008 (AFP). Les armateurs grecs, détenteurs de la première flotte mondiale, ont affirmé lundi être opposés à l’intégration de la marine marchande dans un système de permis de polluer payants pour les émissions de gaz à effet de serre.

Les deux grandes associations du secteur, l’Union des armateurs grecs et le Greek Shipping Cooperation Committee, basées respectivement au Pirée et à Londres, ont fait part de cette position commune dans un communiqué publié à l’issue d’une rencontre dans la capitale britannique avec le ministre grec de la Marine marchande, Georges Voulgarakis.

Estimant qu’au vu des volumes pris en charge “la marine est le moyen de transport le plus favorable à la préservation de l’environnement”, ces associations prônent un “usage généralisé des nouvelles technologies” pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre de leur secteur.

L’intégration de la marine marchande dans un système de permis de polluer payants entraînerait “au contraire une baisse du commerce maritime” car cela “équivaudrait à un impôt sur le commerce, qui augmenterait le prix des biens et services”, ajoute le communiqué.

Contrairement au transport aérien, la marine a jusque-là échappé à toute mesure contraignante pour réduire sa contribution au réchauffement climatique.

Mais les pressions sur ce secteur ont été relancées à la mi-février par un rapport de l’ONU. Selon cette étude publiée par la presse britannique, les émissions de CO2 de la marine mondiale sont d’environ 1,12 milliard de tonnes par an, soit quelque 4,5% du total et trois fois plus que les estimations en vigueur jusque-là.

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