Un marché très lucratif commence à se développer dans les pays en voie de développement et particulièrement dans les pays de l’Europe de l’Est : le trafic de cheveux. A quelques jours des fêtes de Noël, beaucoup de jeunes femmes vendent leurs cheveux pour récolter un peu d’argent, histoire d’améliorer leur Noël. Il faut savoir que dans les pays slaves, les jeunes filles ont pour habitude de laisser leur cheveux pousser, de faire une natte et de la couper à la majorité, c’est ce qu’on appelle la « natte de jeunesse ». Elles la conservent en souvenir de leur vie passée.
Des hommes sillonnent la Russie, la Bulgarie, la Roumanie et Ukraine principalement à la recherche de la chevelure dorée. Mais attention, ces cheveux doivent vérifier certains critères : être longs, en bonne santé et surtout n’avoir jamais été teint. Pour 35 cm de cheveux, une jeune femme d’Europe de l’Est peut espérer ramasser environ 20 euros, c’est-à-dire une misère par rapport au prix de revente. Ces cheveux récoltés sont ensuite envoyés dans les pays riches où ils sont très recherchés pour faire des perruques ou des extensions. Les cheveux bruns sont les plus communs (souvent venus d’Inde ou de Chine), tandis que les cheveux blonds sont les plus demandés, notamment car on peut les teindre plus facilement pour correspondre aux couleurs des clientes. Ces cheveux venus de l’Est se retrouvent le plus souvent aux Etats-Unis, premier importateur de cheveux naturels.
Ce marché commence même à se développer dans les pays occidentaux, il suffit de taper « vendre ses cheveux » sur google pour voir apparaitre une foule de forum de vente de cheveux ou des sites pour des conseils. En Europe, on peut vendre 70 cm de sa chevelure pour la modique somme de 1000 dollars s’ils sont vraiment beaux. Pas mal pour arrondir les fins de mois, à condition d’avoir des cheveux sains et brillants.
Si on se fie à la compagnie italienne Great Leghths, cela représente un marché de 250 millions d’euro par an. De quoi voir ses cheveux sous un autre angle.
Manal Hachimi