© Sébastien Coulombel, 2008
Pour Frère César, la mort du livre sous sa forme physique est inéluctable. Morte, également l'idée même de possession des biens culturels. César n'y voit qu'une évolution naturelle. J'y vois, moi, une dépossession, ou, pour parler plus distinctement, une tragique désincarnation. Prends garde, Frère, à ne pas trahir l'alliance.
« Autant vous prévenir, Baleineau. Extraire, arracher, c'est mon truc. J'adore ça. La suture, en revanche, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. » C'était au soir de la première tempête.
Sa blouse mouchetée ses gants maculés mon tablier jacksonpollockisé l'odeur du sang la couleur du sang partout du sang jusque dans les yeux fous du docteur C. Du Lys jusque sur sa face grimaçante de haut-relief new-yorkais sur l'écran surimpressionniste où Dexter Morgan s'apprêtait à me donner le coup de grâce sur fond de Gwagwa O De de Bahia Black sur fond de Kill All Hippies de Primal Scream sur fond de The Black Block de Modeselektor [et al.].
« Vous verrez, un peu de morphine, et vous oublierez jusqu'à la notion même de douleur. »
Je ne veux plus devenir cosmonaute, Papa.
Pourquoi ?
Je n'ai pas envie de vieillir dans une fusée.
… On pense à la Transfiguration dans Matthieu (le visage de Jésus « resplendit comme le soleil », Mt, 17:2), à la Claire lumière primordiale du Bardo Thodol – celle qui fait voir au mourant la vraie Réalité, si sa vision n'est pas obscurcie par des tendances karmiques, s'il « ne cède pas à son penchant de suivre des lumières douteuses » (Jung), et lui permet de passer dans le Nirvana –, ou aux lumières de Sagesse des éléments, en particulier la lumière du cinquième jour, celle du cinquième élément, l'éther, cette voie de lumière verte de la Sagesse des actions parfaites (qui n'est autre, dans le langage occidental, que l'inconscient).