Le 17 décembre dernier, pour marquer le premier anniversaire du début du soulèvement qui mit Ben Ali au tapis après vingt-trois ans de dictature, un monument commémoratif représentant le chariot de Mohamed Bouazizi, entouré de chaises vides, symboles des dictatures tombées, a été inauguré à Sidi Bouzid, épicentre de ce que l'on a appelé "les révolutions arabes". Bouazizi s'était immolé par le feu pour protester contre la saisie musclée de son étal de fruits et légumes - et plus généralement contre l'injustice sociale faite aux tunisiens.
Bouazizi : un geste d'indigné en révolte contre les conditions faites au peuple tunisien, mais aussi contre les injustices sociales nées de la mondialisation. Il y a, dans les révolutions arabes, la première expression de masse contre l'oppression économique. En ces jours anniversaires, il convient plus que jamais de ne pas l'oublier.