La fête de Noël est importante pour les commerçants, ça nous le savons tous. Particulièrement pour les boutiques, les artisans, les magasins qui ne sont pas des chaînes et évidemment donc, pour les librairies de quartier.
Préférablement acheter vos livres dans une librairie, au lieu du Wall-Mart ou du Costco, malgré les rabais, peut sembler masochiste, mais c’est un geste consciencieux et intelligent. Ces magasins-là, pour ne nommer qu'eux, vont chercher ce fameux profit dans lequel les librairies puisent pour subsister le restant de l’année. En tenant compte aussi qu’avec les livres numériques, les librairies deviennent encore plus vulnérables.
Se laisser tenter par la facilité des choix qui s’offrent sous nos yeux signifie qu’une quantité effarante de best-sellers se retrouveront sous les sapins. Avez-vous pensé que nous lirons tous les mêmes titres ? Ça ne fait pas des individualités bien fortes ! Pourtant, tout au long de l’année, nous ne manquons pas une occasion de claironner que nous sommes des êtres uniques et créatifs.
Les libraires conseillent, guident, c’est un métier, c’est une passion. Penser à visiter cette librairie près de chez vous, de préférence une librairie indépendante, où vous serez accueillis et où vous ferez des trouvailles fait une différence. La personne à qui vous l’offrirez risque d’être d’autant plus touchée que le titre sera particulier. Et en plus du service personnalité, vous risquez d'échanger un sourire ! D’après moi, ce qui risque le plus d’arriver est que vous y preniez goût.
En vous approvisionnant dans une librairie vous ne faites pas que vous contentez sur le moment, vous contribuez à ce qu'un service de qualité demeure le restant de l’année. Je pense à nos jeunes, les étudiants par exemple. Quand ils ont besoin de conseils pour une recherche, c’est le libraire qui va l’aider à trouver, ou qui va commander le livre dont il a besoin. Ce n’est pas Wall-Mart ou Costco qui vont faire ça pour lui ! L’idée derrière ceci, pour ne pas dire le principe, est de ne pas penser aux librairies seulement quand on en a besoin mais aussi quand ils ont besoin de nous. Se rappeler que tout au long de la l'année la revue Le libraire et le site nous éclairent 365 jours par année par leur commentaires et informations. Ils nous en donnent pour notre argent, sans qu'on ait un sou à débourser :-) !
Ce serait triste de voir nos librairies s’éteindre une à une à cause du manque à gagner, parce qu’on achète tous nos best-sellers ailleurs (et le ailleurs est vaste) dans le temps des fêtes ! Qu’est-ce que vous diriez que l’on se retrouve avec uniquement des grandes surfaces qui tiennent un inventaire qui oscille entre 400 et 600 livres !
On se retrouverait devant une culture étroite comme une allée de supermarché.
Ouf... ça m’a fait du bien ! Je peux maintenant continuer à emballer, l’esprit un peu plus en paix.