Bien sûr certains, ici ou là, et peut-être même plus près encore (j’ai des noms), défendront ce geste, “viril mais correct”. Viril mais correct, vraiment ? Plutôt bas du front, même s’il sollicite le haut du crâne. Enfin, à ce moment, quelle que soit la partie utilisée, une chose est sûre, elle était vide. Les faits : Trevise se déplace à Biarritz après sa victoire surprise sur ses terres. Regroupement pépère à environ 40 mètres de la ligne italienne. Sur le côté du tas, Minto légèrement retenu par un basque au sol s’en défait et décroche un monstrueux coup de tête sur le demi de mêlée du B.O. Lesgourgues. Certains osent nommer ça un déblayage… L’arbitre, M. Fitzgibbon, a vu juste en déblayant illico Minto. Le rugby est un sport de combat et blablabla et blablabla… Du combat, oui, des mêlées titanesques, des plaquages à couper le souffle, des mauls qui circulent sur l’autoroute, on en redemande, mais halte à ces agressions majeures qui deviennent des fautes mineures. Combien de joueurs déblaient aujourd’hui comme des scies circulaires ? Pour un Minto pris la main dans le sac, trop passent impunément à travers les mailles du filet et les yeux du corps arbitral. Combien de plaquages hauts sont désormais acceptés ? A moins de briser le nez ou la machoire, il semblerait qu’une certaine clémence soit désormais institutionnalisée. Et n’allez pas chercher ces tristes coutumes des îles pour justifier l’injustifiable ! Pourquoi une telle virulence ? Tout simplement parce que ces gestes constituent une vraie menace pour l’intégrité physique des joueurs puis, parce qu’ils ternissent l’image d’un sport autrement plus intéressant et complexe que ces jeux du cirque, pratiqués et applaudis, il est vrai, par des bouffons. La preuve en images…