Black Mirror // Saison 1. Episode 2. Fifteen Million Merits.
Un épisode de la série devait donner son nom à cette dernière ce serait bien celui ci. Nous sommes constamment entourés de miroirs noirs justement ou plutôt d'écrans laqués et glossy qui
reflètent tout. Après un premier épisode choc sur les médias et l'influence de ceux ci, ce nouvel épisode nous plonge directement dans ce qui n'est pas loin de me rappeler The Hunger Games au
final. En effet, dans ce monde, le seul moment de sortir est de gagner une émission de télé-réalité. Black Mirror est au fond une référence à une télévision éteinte. Je pense sincèrement que le
but de cette série est de montrer les dérives de la télévision au travers de ses plus grands vices. Le premier était les médias, traité de façon très trouble d'ailleurs, et maintenant la
télé-réalité. Le parallèle avec The Hunger Games n'est pas vain, bien au contraire, il est même synonyme de réussite à mon avis. J'ai beaucoup aimé le traitement du sujet, fait avec beaucoup
d'intérêt et d'ingéniosité. Je dirais même que l'épisode est un petit chef d'oeuvre.
Black Mirror est sûrement une des plus surprenante série que j'ai vu cette année dont je pense que l'imagination débordante est une bien belle surpris après des années de patauge dans les séries
mauvaises et mal foutues. Ce pilote est minaudé. L'histoire que nous raconte l'épisode nous permet de suivre Bing, un jeune homme qui en a marre d'être enfermé dans ce cauchemar et qui va tenter
de faire plaisir à la fille de ses rêves en lui offrant un ticket d'entrée pour le fameux live show. Incarné par Daniel Kaluuya (vu récemment dans The Fades), ce personnage était vraiment bon.
L'acteur, bien que pas parfait sur tous les plans, lui donne une sincérité débordante. Ce sera la même chose pour Abi, incarnée par Jessica Brown Findlay que l'on connait plus pour son rôle dans
Misfits. L'épisode est également là pour montrer les dérives de la télé-réalité. Maintenant on fabrique des gens pour chanter, et ces derniers sont descendus par des juges imbus d'eux mêmes.
C'est un peu le syndrome X Factor et autres télé-crochet du même type.
La dernière partie est celle du retour à l'espoir. Bing veut sortir de son enfer sur terre. Le dénouement de l'épisode est très intéressant, prouvant que finalement même si l'on sort de ce jeu on
n'est pas plus heureux. La fin est terrible, et rappelle le premier épisode dont la fin était également terrible car même si il a eu son heure de gloire, il n'en reste pas moins toujours pris au
piège et ne peut pas faire ce qu'il veut. J'ai hâte de voir le dernier épisode (et troisième). Et surtout, j'espère qu'une seconde saison sera commandée, cette dérangeante série arrive à faire
encore plus réfléchir que tout ce que j'ai pu voir sur la télé-réalité et ses dérives.
Note : 9/10. En bref, un traitement réaliste et sujet à toutes les controverses.