Photos du concert ICI
Poste A Galène, 26 Novembre 2011.
Malgré ses trois ou quatre passages à Marseille, c’est la première fois qu’il m’est donné l’occasion de voir ce bon vieux Jay Jay Johanson, fort de 8 disques dont je connais surtout les premiers.
Et même par coeur pour ce qui est de “Whiskey” (1997), album qui l’a revélé avec son concept alors inédit de chansons en mode crooner sur des beats trip hop.
Je ne suis visiblement pas le seul à entendre les réactions du public, sans surprise majoritairement féminin aux premiers rangs, lorsque résonne les mesures de ces tubes crève coeur que restent “So Tell the girls that I am back In town”, “I’m Older now”, “The girl I love is gone” ou encore “It hurts me so” pendant lequel il chantera en Français quelques paroles du “A l’ombre de nous” de Francis Lai, qu’il avait samplé pour ce titre.
D’autres morceaux choisis de ses précédents disques apparaissent de temps à autres avec plaisir : “Believe In Us”, “Milan, Madrid, Chicago, Paris”, “She Doesn’t Live Here Anymore” ou encore “She’S Mine But I’M Not Hers”.
Du dernier album “Spellbound” sorti au printemps mais seulement découvert ces jours-ci, je reconnaitrai sa reprise de M*A*S*H “Suicide is painless” et les très beaux “On the other side” et “Dilemma”.
Accompagné du fidèle Erik Jansson au piano, clavier et laptop, c’est un de ces concerts tout en sobriété qui vous rendent à la fois mélancolique et joyeux.
J’aurais bien aimé le voir avec plus de musiciens que de parties pré-enregistrées mais cette formule minimaliste va tout aussi bien à sa voix, qui reste quand même le principal atout de ce chanteur attachant.
On le croit sans peine quand il dit avec un large sourire être très heureux de rejouer ici, treize ans après son premier passage dont il se souvient avec émotion que “c’était le jour de la mort de Barbara”.
Tellement content qu’après avoir serré des mains et accordé des photos avec des admiratrices, il restera pour le début de la soirée années 80 prévue après, et remplacera le dj résident Lionel pendant une petite demi heure.
On restera donc un peu plus curieux de voir ce que nous concocte le dee jay jay jay johansson (ouh là ça fait beaucoup de jay).
Entre un Bowie et un Joy Division que tout le monde aura reconnu, le Suédois place avec malice quelques morceaux que l’on entend pas souvent en soirée : les improbables “Buffalo Gals” de Malcolm MacLaren et “New York Groove” de Kiss et le sublime “Slave to the rhythm” de Grace Jones.
Décidément un homme de goût, qui nous aura fait passer une agréable soirée.