Nouvelle semaine, nouveau prédicateur ; je suis heureux de découvrir avec vous le résultat du sérieux travail de préparation de mon compagnon d’études à Lille, le fr. Charles.
Je relève en particulier son appel, à la suite des psaumes, à « ne pas censurer notre prière » : trop souvent, nous n’osons servir à Dieu que des discours convenus, irréels peut-être par crainte de le choquer... Dieu n’attend pas dans notre prière que nous soyons des saints, mais que nous soyons nous-mêmes, pour qu’il puisse faire de nous des saints. Si je ne suis pas pleinement là quand je prie, si je ne me présente pas devant lui avec mes vraies peurs et mes vraies joies, avec ma haine et mes péchés, comment agira-t-il en moi, comment me transformera-t-il ? Si j’envoie prier à ma place une personnalité d’emprunt, un saint artificiel qui ne connaîtrait plus la colère ou la faiblesse, je comprends que Dieu s’ennuie avec « moi », et ma prière risque de me décevoir assez vite. Le « parler vrai », c’est d’abord pour la prière ! Mais c’est dans la prière qu’il est le plus difficile…