J'y vois deux avantages immédiats. D'une part, permettre aux électeurs, aux contribuables, de mieux contrôler mon action municipale, ce que je décide comme élu au service de ma ville et de ses habitants, ce que je propose pour l'avenir et la réussite de Val-de-Reuil, comment j'effectue la mission qui m'a été confiée. C'est un relais utile de la démocratie et, sans doute, participe-t-il de la proximité aujourd'hui par tous revendiquée. D'autre part entrer en contact avec des électeurs plus jeunes, plus urbains, plus actifs pour lesquels l'internet est devenu le premier des médias, parfois le seul, et leur faire parvenir une information directe et fiable, les raccrocher à la politique, à la vie citoyenne en allant les chercher là où ils sont : devant leur écran.
Val-de-Reuil ne s'est pas fait en un jour. Photo aérienne de 1979 (photo JCH)
D'autres considérations m'ont conduit à rouvrir cette modeste fenêtre sur la toile. La période s'y prête. On ne peut pas dire qu'elle soit pauvre en échéances ou en événements. Le débat public sera nourri. Bien des amis et des camarades se promènent désormais, pour cette raison entre autres, dans le monde virtuel. Le Président du Conseil Général Jean-Louis Destans, le secrétaire de la section de Louviers Christian Renoncourt, le journaliste Jean-Charles Houel, dans un genre plus échevelé Alain Rey, y gambadent allègrement. A tort ou à raison, plusieurs titres numériques ont acquis une certaine notoriété, Philippe Méoule à Gisors, M. Alcala dans la chronique vernonnaise, Voie militante avec Denis Szalkowski.Enfin, dans un petit ennui que j'ai subi récemment, j'ai été pris à partie par deux blogs connus pour colporter et relayer des informations fausses. J'ai demandé à des amis d'une grande agence de communication de faire ce qu'on appelle une "veille internet" sur mon nom. Les résultats en sont édifiants. Partout où la même information me concernant avait été reprise, sur le site d'Europe 1 et sur celui de France 3 par exemple, sur de nombreux autres, sur ma propre adresse mail, la nouvelle n'avait suscité que peu de commentaires et en général ils étaient bienveillants ou compatissants. Seuls les deux blogs et un troisième, celui d'un journal local que les deux premiers avaient pris pour cible, faisaient apparaître un nombre anormalement grand de correspondances et à une proportion curieusement élevée d'imprécations. Le verdict est tombé. Ces messages venaient pour la plupart de la même zone géographique, des mêmes auteurs (ce que l'analyse des tournures et des mots utilisés laissait clairement apparaitre), des mêmes adresses électroniques derrière des pseudonymes changeants, parfois des mêmes ordinateurs. Il m'est donc apparu intéressant de pouvoir diffuser des faits et des analyses honnêtes dans la blogosphère, pour, lorsqu'il le fallait, rétablir ma part de vérité.
J'ai choisi pour cela une formule qui est à mi-chemin entre le site internet et le blog. Moins pompeuse et pesante que le premier, moins hiératique et se prenant moins au sérieux, faisant une place plus réelle à la tempérance, au recul, à la politesse que le second, la formule m'a séduit. Elle laisse aussi la place à une certaine liberté, à la possibilité de proposer un jugement, une critique, une réflexion qui soit plus personnelle, plus gratuite. J'espère que vous serez nombreux à partager ce sentiment.
Chaleureusement.
Marc-Antoine Jamet