Raymond Viger Dossiers Éducation, Taxage et intimidation, Décrochage
Les spécialistes veulent des spécialistes. Pour contrer l’intimidation, il faut des travailleurs terrains. Des gens capables de mobiliser une communauté contre un fléau social comme l’intimidation.
Un travailleur de milieu capable de réunir autour de la même table la direction d’école, l’enseignant, les parents autant de la victime que du bourreau, la police, le CLSC, la DPJ ou toute autre ressource nécessaire à l’intervention qu’il doit accomplir.
Le travailleur de milieu a un profil d’organisateur communautaire. Et ça, avec ou sans diplôme. Parce qu’un diplôme ne donne aucune expérience terrain.
J’ai connu un psychologue responsable d’un gros organisme communautaire qui mentionnait en conférence:
Je croyais que l’on pouvait tout faire et tout guérir avec un diplôme de psychologue. C’est quand j’ai commencé à m’ouvrir à d’autres techniques d’intervention et que j’ai utilisé celles qui étaient pertinentes à l’intervention en cours que j’ai commencé à être bon. Les dix premières années de mon travail comme psychologue j’ai été dangereux.
Un psychiatre a aussi déjà dit:
95% des interventions qui doivent être faites peuvent l’être directement par les personnes concernées sur le terrain. Ce n’est que dans 5% des cas que des spécialistes devraient intervenir.
Ce ne sont pas les connaissance de l’intervenant qui comptent pour faire un bon travail. C’est sa capacité de mobilisation, de facilitateur pour que le milieu trouve ses propres solutions.
Parce qu’il n’existe pas une solution miracle au taxage. Chaque cas est différent. Chaque milieu de vie est différent. Et les solutions pour atteindre nos objectifs sont tout aussi variées.
Il ne s’agit pas de saupoudrer quelques millions à droite et à gauche pour contrer l’intimidation. Il s’agit d’engager le bon personnel au bon endroit, d’être capable de lui faire confiance et de l’appuyer dans ses interventions.