La 17ème Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations Unis sur le changement climatique s’est achevée le 11 décembre dernier à Durban (Afrique du Sud). Une semaine après cette clôture, une fois les passions calmées, on peut se demander de quel bilan concret a accouché Durban 2011.
Prolongation du protocole de Kyoto
Certes, l’avenir du protocole de Kyoto semble assuré. Une décision de la conférence prévoit, en effet, qu’une deuxième période d’engagement du protocole de Kyoto s’ouvrira le 1er janvier 2013 pour une durée de 5 ans. Parallèlement, un accord global, qui sera contraignant juridiquement, devra être conclu d’ici 2015 pour entrer en vigueur en 2020 au plus tard.
Mais rappelons que le protocole de Kyoto, dont l’objectif est de limiter à + 2°C le réchauffement climatique à la fin du XXIème siècle, ne concerne qu’une minorité des pays les plus pollueurs de la planète. Les Etats-Unis, la Russie ou le Japon n’ont pas adhéré à ce protocole et la Canada vient de s’en retirer.
Les quelques progrès enregistrés à Durban sont bien maigres face à l’inexorable réchauffement climatique en cours. Pour les spécialistes ”Après Durban, limiter à 2°C le réchauffement est utopique.”
Confirmation du ”Fonds vert” pour le climat
Ce fonds, officiellement créé à la conférence de Cancun en 2011, est destiné à soutenir financièrement les pays en voie de développement – l’Afrique est en première ligne -pour s’adapter aux conséquences des changements climatiques. A Durban, les pays se sont officiellement engagés à la financer dès 20012 pour permettre aux pays les plus menacés d’investir dans les énergies renouvelables.
Mais, à part quelques contributions volontaires – notamment de la Communauté Européenne – aucun mécanisme de financement n’a été approuvé alors que ce « Fonds vert » doit disposer de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020.
En conclusion, Durban 2011, a, une nouvelle fois, montré autant de bonnes intentions que de divergences profondes entre les grandes puissances et l’accord, arraché à l’issue d’une ultime nuit de négociations, est bien loin des ambitions des organisateurs et des espoirs des spécialistes du climat.
Rendez-vous en 2012 au Qatar.
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