Construit en trois parties totalement inégales, la première faisant 488 pages, la seconde 88 et la troisième 53.La première partie alterne les chapitres entre 2013 et 1891.En 2013 on suit Valentin et sa maman, la jolie veuve Lucie Bénadrieux. Valentin est un gamin de tout juste douze ans, très attachant, tellement à part, tellement intelligent et féru de connaissances ésotériques. Normal se dit-on, la passion de son père écrivain reconnu aura déteint... Un gamin né le 11 septembre 2001, au moment même de l'effondrement des Twins Towers à New-York. Un gamin perturbé par de puissants cauchemars depuis la mort accidentelle de son père, mort qu'il a vécu dans sa tête avant la réalisation des faits. Il est donc suivi par un pédopsychiatre, Laurent Soulès qui s'y attache lui ausssi. Puis Valentin tombe malade, gravement malade, atteint d'une maladie orpheline, l'Abellite Spisciforme. Démarre alors pour Lucie, Laurent et Valentin une course contre la montre pour trouver un traitement. Le Vatican, un médecin exorciste, une clinique au fin fond du Wisconsin...En 1891 on suit un journaliste, Yves de Saint-Alveydre, dit Saint-A. Il a tout juste quarante ans et s'ennuie à faire les chroniques mondaines. On lui propose d'enquêter sur les sectes sataniques oeuvrant en douce dans Paris. Il va rencontrer la mystérieuse Alizia et tomber sous le charme. Sauf qu'Alizia est une immortelle, elle est de la race des Néphiliens, de ceux qui peuplaient la terre avant le grand déluge. Elle va l'initier aux grands secrets, lui confier une quête et disparaître...Pendant longtemps le lecteur se demande quel est le lien entre ces deux histoires...mais qu'importe, les deux sont haletantes, passionnantes, bref "inlâchables". Puis bien vite un lien ténu, le langage, l'énochien. Je n'irai pas plus loin sous peine de spoiler ce "thriller". Quasiment cinq cents pages pleines de coups de théâtres permanents, de questionnements sur lesquels on n'a pas le temps de s’appesantir tant ce récit est mené à un train d'enfer, comme une course en avant et non une fuite.La deuxième partie est juste ahurissante, le rythme frénétique...La troisième, la chute, l'explication...Quelle imagination !!!J'avais déjà goûté "du" Estienne d'Orves avec Les orphelins du mal ( Eh non, pas de chronique, c'était avant l'aventure du blog). J'avais bien aimé avec un léger bémol sur la fin que j'avais trouvé un peu tirée par les cheveux. Là c'est quasiment pareil, sauf que c'est juste ÉNORME !!! Une seule chose est vraiment sûre dans ma tête... je serai au rendez-vous pour le prochain !
Editions XO629 pages21.90 euros
Résumé :
Valentin serait un enfant comme les autres s'il n'était hanté par de terribles cauchemars.Parfois même, prémonitoires. Depuis la mort de son père, les nuits du petit garçon sont devenues un enfer. Valentin est atteint d'un rare syndrome, qui semble n'affecter que les enfants nés le 11 septembre 2001. Dernière lueur d'espoir pour Lucie, sa mère : une clinique spécialisée américaine. Mais là-bas, dans le Wisconsin, les mystères se succèdent : pourquoi Valentin semble-t-il déjà connaître les autres petits malades ? Pourquoi parlent-ils entre eux une langue oubliée de tous ? Avec la disparition des enfants, les pièces d'un effrayant puzzle se mettent en place.Le Grand Secret va-t-il enfin être dévoilé ? Valentin serait-il celui qui peut lever, après des millénaires, une antique malédiction ?
L'avis de Dup :
Ce pavé de 630 pages m'a tenu en haleine plusieurs jours... et oui, les nuits blanches ne sont plus pour moi ;)Sur la couverture, on lit THRILLER. Pour moi, ce livre n'a rien d'un thriller même si c'est un véritable page-turner et qu'il se lit à cent à l'heure. C'est un roman fantastique fortement teinté d'ésotérisme, mais tellement bien amené qu'on y croit dur comme fer.